Thèse soutenue

Aspects de la représentation de l'autre dans les romans grecs et les Métamorphoses d'Apulée

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Auteur / Autrice : Claire Vieilleville
Direction : Christophe CussetDanielle Karin van Mal-Maeder
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et Littératures Anciennes
Date : Soutenance le 12/12/2015
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure en cotutelle avec Université de Lausanne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Jury : Président / Présidente : Alain Billault
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Cusset, Danielle Karin van Mal-Maeder, Alain Billault, Michel Briand, Maaike Zimmerman
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Billault, Michel Briand

Résumé

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Les romans grecs et les Métamorphoses d’Apulée – même si les modalités sont différentes pour ce dernier – sont des fictions en prose qui fonctionnent autour de topoi auxquels la figure de l’Autre n’échappe pas. Bien que le monde grec soit alors radicalement différent de ce qu’il était au Ve siècle avant J.-C., période à laquelle l’identité grecque est construite par opposition à la figure du barbare, les romanciers qui prennent la plume à partir du Ier siècle avant notre ère utilisent un certain nombre de stéréotypes hérités de l’époque classique, alors mise à l’honneur par le mouvement de la Seconde Sophistique. Il s’agit d’étudier dans le détail certains éléments de la représentation de l’Autre pour déterminer qui il est, comment il se comporte, ce qui le constitue en Autre. Puis, à partir de cette esquisse, nécessairement incomplète, d’évaluer ce que cette représentation peut induire sur l’image de l’identité grecque à l’époque impériale, par le jeu de miroir que F. Hartog a décelé dans l’œuvre d’Hérodote. Une première partie est consacrée aux rapports entre l’homme et l’animal ainsi qu’à l’image de la sauvagerie, ce qui permet d’explorer les bornes romanesques de l’humanité. La seconde partie s’attache à des éléments que l’époque classique a plus particulièrement mis en avant pour distinguer les Grecs des non-Grecs : le critère de la langue, l’art de faire la guerre et le discours politique qui est tenu sur les institutions barbares. La troisième partie étudie la place des dieux et des pratiques religieuses dans la définition de l’Autre. J’espère ainsi contribuer à la compréhension du genre romanesque et des représentations culturelles de l’empire « gréco-romain ».