Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Frédéric Branger
Direction : Philippe Quirion
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie de l'environnement
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Thomas Sterner
Examinateurs / Examinatrices : Roger Guesnerie, Stéphanie Monjon
Rapporteurs / Rapporteuses : Joachim Schleich, Matthieu Glachant

Résumé

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Cette thèse étudie les fuites de carbone et les pertes de compétitivité dans les industries énergie-intensives générées par des politiques climatiques inégales. Après une méta-analyse des études de modélisations évaluant les fuites de carbone en cas de politique climatique unilatérale avec ou sans Ajustements Carbone aux Frontières, nous utilisons de l'économétrie des séries temporelles pour établir l'absence de preuves de fuites de carbone opérationnelles liés à des pertes de compétitivité dues du Système Communautaire d'Échanges de Quotas d'Émissions (SCEQE) pour le ciment et l'acier. Ensuite, nous décomposons les émissions du secteur cimentier Européen en sept effets avec la méthode Log Mean Divisia Index, et montrons que les variations peuvent être attribuées principalement à l'effet d'activité. Les réductions d'émissions apportées par le SCEQE sont estimées à 2% entre 2005 et 2012 tandis que le montant des « profits de rente » est évalué à 3. 5 milliards d'euros. D'autre part, nous démontrons que l'industrie cimentière a réagi stratégiquement à l'introduction d'une nouvelle règle censée diminuer le nombre d'allocations gratuites pour les installations en sous-production. Les entreprises ont augmenté artificiellement la production dans certaines usines, générant des distorsions allant à l'encontre de la transformation bas-carbone du secteur. Enfin, nous discutons de réformes possibles pour le SCEQE et plaidons pour des allocations proportionnelles à la production pour le court terme.