Thèse soutenue

Définition d'un substrat computationnel bio-inspiré : déclinaison de propriétés de plasticité cérébrale dans les architectures de traitement auto-adaptatif

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Auteur / Autrice : Laurent Rodriguez
Direction : Bertrand Granado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : STIC (sciences et technologies de l'information et de la communication) - Cergy
Date : Soutenance le 01/12/2015
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipes Traitement de l'Information et Systèmes (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Andres Upegui
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Granado, Benoît Miramond, Christian Gamrat, Sylvain Saïghi, Olivier Romain
Rapporteur / Rapporteuse : Bernard Girau, Nicolas Rougier

Résumé

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L'augmentation du parallélisme, sur des puces dont la densité d'intégration est en constante croissance, soulève un certain nombre de défis tels que le routage de l'information qui se confronte au problème de ''goulot d'étranglement de données'', ou la simple difficulté à exploiter un parallélisme massif et grandissant avec les paradigmes de calcul modernes issus pour la plupart, d'un historique séquentiel.Nous nous inscrivons dans une démarche bio-inspirée pour définir un nouveau type d'architecture, basée sur le concept d'auto-adaptation, afin de décharger le concepteur au maximum de cette complexité. Mimant la plasticité cérébrale, cette architecture devient capable de s'adapter sur son environnement interne et externe de manière homéostatique. Il s'inscrit dans la famille du calcul incorporé (''embodied computing'') car le substrat de calcul n'est plus pensé comme une boite noire, programmée pour une tâche donnée, mais est façonné par son environnement ainsi que par les applications qu'il supporte.Dans nos travaux, nous proposons un modèle de carte neuronale auto-organisatrice, le DMADSOM (pour Distributed Multiplicative Activity Dependent SOM), basé sur le principe des champs de neurones dynamiques (DNF pour ''Dynamic Neural Fields''), pour apporter le concept de plasticité à l'architecture. Ce modèle a pour originalité de s'adapter sur les données de chaque stimulus sans besoin d'un continuum sur les stimuli consécutifs. Ce comportement généralise les cas applicatifs de ce type de réseau car l'activité est toujours calculée selon la théorie des champs neuronaux dynamique. Les réseaux DNFs ne sont pas directement portables sur les technologies matérielles d'aujourd'hui de part leurs forte connectivité. Nous proposons plusieurs solutions à ce problème. La première consiste à minimiser la connectivité et d'obtenir une approximation du comportement du réseau par apprentissage sur les connexions latérales restantes. Cela montre un bon comportement dans certain cas applicatifs. Afin de s'abstraire de ces limitations, partant du constat que lorsqu'un signal se propage de proche en proche sur une topologie en grille, le temps de propagation représente la distance parcourue, nous proposons aussi deux méthodes qui permettent d'émuler, cette fois, l'ensemble de la large connectivité des Neural Fields de manière efficace et proche des technologies matérielles. Le premier substrat calcule les potentiels transmis sur le réseau par itérations successives en laissant les données se propager dans toutes les directions. Il est capable, en un minimum d'itérations, de calculer l'ensemble des potentiels latéraux de la carte grâce à une pondération particulière de l'ensemble des itérations.Le second passe par une représentation à spikes des potentiels qui transitent sur la grille sans cycles et reconstitue l'ensemble des potentiels latéraux au fil des itérations de propagation.Le réseau supporté par ces substrats est capable de caractériser les densités statistiques des données à traiter par l'architecture et de contrôler, de manière distribuée, l'allocation des cellules de calcul.