Thèse soutenue

Hémorragie cérébrale spontanée et système de la fibrinolyse : aspects physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques

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Auteur / Autrice : Thomas Gaberel
Direction : Évelyne Emery
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sérine Protéases et Physiopathologie de l’Unité neurovasculaire (Caen ; 2008-2016)
Jury : Président / Présidente : Denis Vivien
Examinateurs / Examinatrices : Évelyne Emery, Denis Vivien, Charlotte Cordonnier, Isabelle Margaill, Jean-Yves Gauvrit, Bernard Irthum, François Proust, Emmanuel Touzé
Rapporteurs / Rapporteuses : Charlotte Cordonnier, Isabelle Margaill

Résumé

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Les hémorragies intracérébrales (HIC) spontanées sont une forme grave d’accident vasculaire cérébral (AVC), parfois associées à une hémorragie intraventriculaire (HIV). Nous avons montré dans une méta-analyse d’essais cliniques, que l’injection d’un agent fibrinolytique dans les ventricules, améliore le pronostic des patients présentant une HIV. Les résultats diffèrent en fonction de l’agent fibrinolytique utilisé: l’activateur tissulaire du plasminogène (tPA) ne paraissait pas bénéfique, contrairement à l’urokinase. Cette différence pourrait être liée aux propriétés toxiques du tPA, ce que nous avons alors testé dans un modèle d’HIV. Nous avons démontré que le tPA, contrairement à l’Urokinase, présentait des propriétés excitotoxiques et pro-inflammatoires, conduisant à un devenir fonctionnel moins bon. Le tPA est néfaste en augmentant la transmission dépendante des récepteurs de type N-Methyl-D-Aspartate (NMDA). Lors d’une HIC, le tPA est surexprimé pour permettre la lyse de l’hématome, mais pourrait être toxique. Nous avons traité des animaux présentant une HIC avec un anticorps inhibant la fixation du tPA sur le récepteur NMDA, ce qui diminuait l’inflammation, la mort neuronale et améliorait le devenir neurologique. L’IRM est la modalité d’imagerie de choix pour différencier un AVC ischémique et hémorragique. De nombreux patients présentant un AVC sont traités par oxygénothérapie. Or l’oxygène modifie le signal IRM. Nous avons montré qu’une oxygénothérapie faisait disparaitre les images d’HIC en T2* chez la souris. Ce phénomène constitue un piège diagnostique, mais peut-être utilisé pour sensibiliser les techniques d’imagerie moléculaire ou de perfusion.