Thèse soutenue

Image(s) francaise(s) du Maroc avant le Protectorat : (XVIIe-XXe siècles)

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Auteur / Autrice : Abdeslem Kninah
Direction : Christian PetrMadelena Gonzalez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Soutenance le 17/12/2015
Etablissement(s) : Avignon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 537 « Culture et patrimoine » (Avignon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (EA 4277) (Avignon)
Jury : Président / Présidente : Michel Bertrand
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Durand, Bernard Urbani

Résumé

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En analysant les images françaises du Maroc, avant le Protectorat (XVIIe-XXe siècle), nous avons espéré réfléchir sur la spécificité de ce genre littéraire à partir des schèmes narratifs et discursifs qu’il met en œuvre. L’étude de ces images, dans leur genèse et dans leur typologie, présuppose une approche pluridisciplinaire. Car, nous semble-il, il est indispensable de mettre en relation les analyses littéraires, l’histoire, l’histoire des idées sachant que les images culturelles d’un pays peuvent ne pas être le reflet d’une réalité politique, historique d’un moment, mais elles s’avèrent, en revanche, liées à une situation culturelle historiquement déterminée. Pour saisir la présence de l’étranger, ou son image, dans un texte, il faudrait tenir compte des conditions de production de ce texte. Par conséquent, l’mage se constitue, en fait, d’un ensemble d’idées sur l’étranger évoluant dans un processus de «littérarisation et de socialisation » Dans cette perspective, notre démarche se veut à la fois chronologique, synchronique et interdisciplinaire. Ainsi, en recensant les images constituées sur le Maroc et ses habitants, depuis le XVIIe jusqu’au XXe siècle, nous espérons voir, s’il y a ou non une filiation dans la perception française de l’Autre. Contextualisation exige, pour mieux cerner l’arrière-plan de cette perception, nous aurons recours, naturellement, aux textes produits par les voyageurs, mais aussi aux documents historiques, ethnologiques et sociologiques. L’élargissement du champ de la réflexion à d’autres disciplines, relevant du champ des sciences humaines et sociales, nous permettra, de saisir comment la représentation de l’Autre, pourrait nous révéler les fonctionnements d’une instance idéologique historiquement repérable (exotisme, racisme, par exemple …). Aussi, nous demanderons-nous, à titre d’exemple, si l’appartenance d’un auteur au catholicisme n’infléchit pas dans un sens ou dans un autre sa vision du musulman et du juif. On pourra se demander aussi si le regard des voyageurs du Grand siècle n’a pas changé avec l’apport des idées du siècle des Lumières, fondées sur l’apologie de la raison et d’une certaine rationalité scientifique et académique