Thèse soutenue

L'histoire dans l'oeuvre d'Andrés Rivera : écriture, réécriture et manipulation

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Auteur / Autrice : Marina Letourneur
Direction : Erich Fisbach
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures et civilisations comparées
Date : Soutenance le 10/07/2015
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : langue- littérature- Linguistique. Angers- le Mans / 3L.AM
Jury : Président / Présidente : Graciela Villanueva
Examinateurs / Examinatrices : Raúl Caplán
Rapporteurs / Rapporteuses : Cecilia González, Dante Barrientos Tecún

Résumé

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Le refus de l’écrivain argentin Andrés Rivera (1928) de considérer certains de ses romans comme historiques est le point de départ de notre réflexion. Nous abordons dans ce travail les relations entre histoire et fiction, les évolutions de l’historiographie ainsi que celles du roman historique. La prolifération de romans historiques en Amérique latine dans les années 80 et 90 et les évolutions dans le style et les thèmes de ces romans ont amené de nombreux critiques à se pencher sur le phénomène et à étudier ce qui caractérisaient ce qu’ils ont appelé le « nouveau roman historique », « le roman historique contemporain » ou encore « le roman historique postmoderne ». Nous avons constitué notre corpus de romans ou courts romans de Rivera en nous appuyant sur la définition de Seymour Menton selon laquelle un roman est historique si son action se déroule de manière prédominante dans un passé non vécu par l’auteur. Nous avons donc choisi les fictions dont la diégèse se situe entre le XIXe siècle et le début du XXe siècle, ce qui correspond à certaines périodes clés de l’histoire argentine : la Révolution de Mai (La revolución es un sueño eterno), les guerres civiles et l’époque de Rosas (En esta dulce tierra, El farmer et Esemanco Paz), l’essor de la bourgeoisie rurale dans les années 80 du XIXe siècle (El amigo de Baudelaire et Lasierva), les années 20 du XXe siècle (El profundo Sur et Hay que matar). Nous proposons d’analyser, dans ce corpus, la lecture de l’histoire argentine que propose Rivera, la conception de l’histoire qui s’en dégage et la réécriture de l’histoire qu’il propose à partir de la fiction.