Des filles sans joie : Le roman de la prostituée de la seconde moitié du XIXe siècle : Espagne, France, Russie
Auteur / Autrice : | Marjorie Rousseau |
Direction : | Philippe Chardin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures Comparées |
Date : | Soutenance le 03/12/2014 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Interactions culturelles et discursives (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Karl Zieger |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Guereña, Anne-Rachel Hermetet, Yves Chevrel |
Mots clés
Résumé
Au moment où la prostitution semble exploser dans les villes, la fille des rues envahit la littérature de la seconde moitié du XIXe siècle. Cette héroïne nouvelle acquiert bien vite le premier rôle de ce qui devient un sous-genre romanesque à part entière, le « roman de fille », dont on mettra en évidence la structure et les motifs privilégiés. Un détour par les discours médicaux, moraux et sociaux du temps sur la femme et la prostituée nous permettra de mieux appréhender le fonctionnement et les significations multiples que ce personnage revêt en littérature. Figure du manque et de la dépossession, la prostituée interroge la vision masculine du féminin, mais elle traduit aussi les inquiétudes des contemporains face aux nombreuses mutations sociales, économiques et politiques du siècle ; elle se fait le reflet d’angoisses existentielles sur le rapport au corps, aux autres et à la mort, ainsi que le lieu privilégié de réflexions artistiques et esthétiques