Douai, une ville dans la révolution de l'écrit du XIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Thomas Brunner |
Direction : | Benoît-Michel Tock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 12/09/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Chastang, Martin-Dietrich Glessgen | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Nieus, Bernard Delmaire |
Mots clés
Résumé
Quels rapports entretenaient avec l’écrit une société urbaine du Nord comme celle de Douai au XIIIe s.? Très rare pour les siècles antérieurs, la documentation conservée abonda alors avec près de 2.200 actes de la pratique juridique, des registres échevinaux, des comptes… L’écrit était devenu un outil indispensable de la vie sociale, qui en fut bouleversée. S’appuyant sur les acquis de la « 1ère révolution de l’écrit » de la fin du XIe s., cette profonde mutation socio-culturelle se déroula en deux temps : l’une d’intensification, d’ouverture aux laïcs et au vernaculaire (« 2e révolution de l’écrit », c. 1170-1240), l’autre de large intensification, de diversification typologique et de diffusion sociale de l’écrit (« 3e révolution de l’écrit », c. 1250-1300). Tentant de prendre en compte les divers acteurs et usagers de l’écrit, l’étude se concentre sur les 1.300 chirographes échevinaux conservés, dont les premières étapes d’une histoire totale sont esquissées (production, usages et archivage). Ces actes de juridiction gracieuse de l’élite bourgeoise se banalisèrent à la fin du siècle pour toucher des couches sociales qu’on croyait étrangères à la culture de l’écrit.