Approches comportementales de la gestion individuelle de portefeuille
Auteur / Autrice : | Camille-Eléonore Magron |
Direction : | Maxime Merli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Finance et assurance |
Date : | Soutenance le 13/06/2014 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Augustin Cournot (Strasbourg ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche en gestion et économie (Strasbourg ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Dubois |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Roger | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-François Gajewski, Sonia Jimenez-Garces |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse est composée de quatre chapitres qui contribuent à une meilleure connaissance des comportements d’échange des investisseurs individuels et de leur performance. Dans le premier chapitre, nous réalisons la première étude consacrée aux performances de portefeuille des investisseurs individuels français. A partir d’une base de données de plus de 8 millions de transactions réalisées par 56 723 investisseurs, nous montrons que les investisseurs français affichent des rentabilités ajustées au risque négatives sur leurs portefeuilles et font des choix d’investissement pénalisants. De plus, nous mettons en évidence que les investisseurs les plus sophistiqués ne sont pas plus performants que leurs pairs.Dans le second chapitre, nous montrons que l’aspiration individuelle constitue un déterminant clé pour expliquer l’hétérogénéité des performances de portefeuille. Nous définissons les aspirations selon la Théorie Comportementale du Portefeuille. Les investisseurs qui ont de fortes aspirations détiennent des portefeuilles plus risqués, échangent plus fréquemment et diversifient moins que les investisseurs ayant de faibles aspirations. En contrôlant de la fréquence des échanges, de la diversification et des facteurs de risque habituels, nous montrons que les investisseurs ayant de fortes aspirations sous-performent les investisseurs ayant de faibles aspirations.Dans le troisième chapitre nous analysons les performances des investisseurs individuels via des mesures adaptées à leurs préférences. Lorsque leurs performances sont évaluées avec ces mesures plutôt qu’avec le ratio de Sharpe, une plus grande part des investisseurs bat l’indice de marché. Cette observation jette un regard nouveau sur les capacités de gestion des investisseurs individuels. Cependant, nous montrons que l’amélioration des performances est liée à la skewness des portefeuilles plutôt qu’à une sélection de titres pertinente.Dans le dernier chapitre, nous explorons les comportements de rachat des investisseurs individuels. Nous montrons que les investisseurs préfèrent racheter (1) les titres pour lesquels ils ont réalisé une plus-value lors de la vente (2) les titres dont le prix a diminué depuis la vente. Nos tests excluent les explications rationnelles et confirment que l’évitement du regret est à l’origine de tels comportements. Sur la base d’une analyse de survie, nous montrons que les investisseurs sophistiqués sont moins sujets à ces préférences.