La Martinique sous le règne personnel de Louis XIV : l'affirmation des dépendances et des inégalités, 1661-1715
Auteur / Autrice : | Manuel Marie-Luce |
Direction : | Michel Depeyre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 17/12/2014 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....) |
Jury : | Président / Présidente : Arlette Gautier |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Depeyre, Érick Noël, Jacqueline Bayon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Avec l’avènement du règne personnel du Roi soleil et sa volonté de contrôle sur l’ensemble de son royaume en 1661, de nombreux changements sont apparus dans la relation entre la Martinique et la métropole, avec un renforcement des dépendances et inégalités. La première des volontés du roi porta sur l’affirmation de sa majesté. Il enleva le statut seigneurial particulier de la Martinique afin d’intégrer l’île dans le Royaume. L’autre aspect de sa politique, avec l’ambitieux Colbert fut de réformer la dépendance économique, des productions agricoles afin de répondre aux besoins et ambitions “mercantiles” de la France en prônant à nouveau l’exclusif.Les transferts de populations connurent un accroissement considérable. Le plus connu est celui issu des Traites, il est important de distinguer d’autres plus particuliers comme les engagés blancs ou encore les pensionnaires des hôpitaux et les exils. La société coloniale était divisée alors en trois grandes catégories : les blancs, les libres et les serviles, mais les strates étaient bien plus complexes.Le ministère de l’Église fut chargé de maintenir les populations dans l’obéissance à la royauté en leur rappelant leur statut de sujets. Il fut chargé de convertir les esclaves, amérindiens, réformés mais aussi les Juifs présents dans la colonie, afin de les consacrer à une forme de maxime : un roi, une religion.Mais les volontés d’assujettissement des populations créèrent de nombreuses réactions qui furent l’interlope, les révoltes blanches et serviles, le marronnage ou encore la persistance des « réfractaires » religieux.