Thèse soutenue

L’écocritique dans les romans "Globalia" et "Amour à l’Ancienne Ligne"

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Auteur / Autrice : Uliana Gancea
Direction : Papa Samba Diop
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et Littérature Françaises
Date : Soutenance le 04/10/2014
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) - Lettres, Idées, Savoir
Jury : Président / Présidente : Anthony Mangeon
Rapporteurs / Rapporteuses : Romuald Fonkoua

Résumé

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La présente thèse est une étude écocritique où l’on analyse l’environnement dans les romans: Globalia (2004), écrit par l’écrivain français Jean-Christophe Rufin et Amor en la Línea Vieja (Amour sur l’Ancienne Ligne) (2007), écrit par le Costaricien Walter Rojas Pérez. Cette investigation examine l’expression de la conscience écologique, représentée à partir de l’optique de chaque romancier non seulement dans des périodes différentes (2004/2007), mais aussi dans des endroits distincts. Ici sont analysées les visions singulières de l’Homme en relation avec la campagne et la ville, accompagnées d’une structure politique corrompue où l’on observe l’inégalité de correspondances qui influence le déséquilibre écologique, affectant les systèmes naturels , anthropiques et l’être humain. Les romans étudiés ne reflètent pas l’image de la nature vue comme «enfer vert», au contraire, le naturel traduit le portrait d’une Mère qui fournit tout le nécessaire pour la survie des êtres vivants. C’est pour cela que les postulats de dénonciation critiquent l’abus que l’être humain fait contre l’environnement, le déboisement de la forêt, la contamination des bassins hydrographiques, l’utilisation indistincte des produits agrochimiques, la pollution de l’air et de la terre avec des résidus industriels tirés comme décharges à ciel ouvert, tout en se transformant en éléments destructifs qui raccourcissent la vie des êtres vivants sur la Planète Verte. Dans les deux romans les auteurs accusent l’exploitation insoutenable des ressources naturelles par l’homme conquérant de la nature qui sert aux buts globalisateurs de l’industrialisation. Les textes enregistrent une séries de scène qui critiquent la pratique du développement non-durable et où le paupérisé dévaste la nature et se soumet au pouvoir économique par la nécessité de survivre, pour se transformer finalement en «des-gens», vivre comme les ordures recyclées et se nourrir des déchets de l’industrialisation. La pauvreté globale est telle que les «trois quarts de la population mondiale vivent dans le Tiers Monde, ce qui représente plus de deux tiers du secteur de la surface de la terre» (Stokke 19). La Terre incarne l’être vivant qui appartient à un écosystème universel et, pour se maintenir robuste, elle a besoin de son espace soutenable, dans un milieu écologique sain. La stabilité de la planète est d’importance suprême pour le reste des espèces qui la cohabitent. Voici le discours écocritique que les romanciers Rufin et Rojas Pérez souhaitent transmettre dans le but de perpétuer la viabilité terrestre, de sorte que toute espèce prenne plaisir au nectar qui la maintient vigoureuse. La dénonciation des romanciers cherche à éveiller la conscience pour maintenir l’équilibre écologique sur la Planète Verte. De la même manière, le discours environnementaliste-littéraire va au-delà de la frontière terrestre, tout en arrivant à des mondes cosmiques et universalisés de la Terre, comme celui qui apparaît dans le roman Globalia. L’analyse écocritique dans Amor en la Línea Vieja fait transparaître une réalité cosmologique définie depuis une dimension inextricable qui cherche à recréer la bonne interrelation entre toutes les espèces. Ce monde terrestre-universel offre l’occasion de coexister avec la société interplanétaire où les espèces maintiennent une racine commune. Tant Globalia comme Amor en la Línea Vieja donnent aux nouvelles générations le message écocritique suivant: elles sont dédiées à sauver l’habitat global.