Régimes de change, mésalignements et déséquilibres globaux : enjeux et enseignements pour les pays en développement et les pays développés
Auteur / Autrice : | Anoh Kodjê Blaise Gnimassoun |
Direction : | Valérie Mignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 24/06/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Umr7235 |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Couharde |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Mignon, Cécile Couharde, Jean-Louis Combes, Gilles Dufrénot, Sophie Brana, Bertrand Candelon | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Louis Combes, Gilles Dufrénot |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour objectif d'étudier le lien entre les régimes de change, les mésalignements de change et les déséquilibres globaux. Elle est conduite dans le cadre d'un panel évolutif d'économies allant des pays en développement aux pays développés. Elle couvre trois principaux thèmes. Nous examinons d'abord les mésalignements de change dans la zone CFA et le projet d'union monétaire en Afrique de l'Ouest. Nous étudions ensuite les implications du choix par un pays d'un régime de change sur sa capacité de résilience aux déséquilibres externes. Enfin, nous analysons l'influence des mésalignements de change sur la persistance des déséquilibres globaux, ainsi que les interactions entre les déséquilibres macroéconomiques.Nous montrons que la monnaie ancre (l'euro) joue un rôle prédominant dans l'explication des mésalignements du franc CFA, toute chose égale par ailleurs, y compris les fondamentaux du franc CFA. Sur la base d'une nouvelle méthodologie basée sur la synchronisation des mésalignements que nous proposons, nous mettons en évidence qu'il existe des similarités entre les pays de l'UEMOA, le Ghana, la Gambie et la Sierra Leone dans le cadre d'une union monétaire. En revanche, les cycles ne sont pas suffisamment synchronisés entre ce bloc et le Nigeria qui reste structurellement plus proche des pays de la CEMAC.Concernant les pays d'Afrique subsaharienne, nous montrons que les régimes de change flexibles sont plus efficaces pour limiter déséquilibres externes et pour assurer la soutenabilité externe.Nous montrons que la persistance des déséquilibres de comptes courants est fortement et asymétriquement liés aux mésalignements de change dans les pays développés et que les déséquilibres macroéconomiques interagissent fortement à travers une relation causale.