Thèse soutenue

L'engagement littéraire contemporain ou la dénonciation d'un inacceptable : éléments pour une poétique transculturelle

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Auteur / Autrice : Chloé Chaudet
Direction : Anne TomicheManfred Schmeling
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 14/10/2014
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universität des Saarlandes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marc Moura
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Porra

Résumé

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Loin d’être un terme dépassé, « l’engagement » reste, au prix de certains élargissements, une notion opératoire pour l’analyse littéraire, tant en Occident que dans d’autres régions du monde. Repenser l’engagement littéraire comme la « dénonciation d’un inacceptable » permet de mettre au jour et de confronter les stratégies rhétorico-poétiques caractérisant la production littéraire d’auteurs contemporains aussi divers que Waris Dirie, Peter Handke, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Toni Morrison, Taslima Nasreen, Ben Okri, Orhan Pamuk, Salman Rushdie et Luis Sepúlveda. Nous cherchons ainsi à mettre en évidence l’intégration par les textes étudiés d’éléments idéaux-typiques de l’engagement littéraire, de l’investissement auctorial à la confrontation au politique. Ces éléments, liés à des discours théoriques dont certains ont parcouru tout le vingtième siècle, sont examinés selon leurs différentes élaborations dans les textes. En effet, c’est en faisant évoluer certains de ses traits idéaux-typiques que les auteurs étudiés renouvellent l’engagement littéraire. On peut dès lors présenter celui-ci comme la dénonciation, pas systématiquement polémique, d’un inacceptable. Cette notion d’« inacceptable », qui suppose entre autres la construction textuelle d’un jugement moral, permet ainsi d’entreprendre non seulement une analyse transhistorique, qui déborde la conceptualisation sartrienne, mais également une approche transculturelle de l’engagement littéraire.