Thèse soutenue

François Rude (1784-1855), sculpteur romantique

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Auteur / Autrice : Wassili Joseph
Direction : Barthélémy Jobert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 25/06/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André Chastel (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre Wat
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Tillier, Philippe Boutry, June Ellen Hargrove, Isabelle Leroy-Jay Lemaistre
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Wat, Bertrand Tillier

Mots clés

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Résumé

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Le sculpteur François Rude (1784-1855), auteur du relief universellement connu de La Marseillaise qui orne l’un des piédroits de l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris, est l’un des artistes majeurs de la période romantique. Pourtant, depuis 1904, aucune étude d’envergure ne lui a été consacrée. Cette thèse propose de réévaluer son œuvre par le prisme de la question stylistique. Qu’est-ce que le romantisme de Rude et comment s’inscrit-il dans le mouvement romantique en sculpture ? À partir d’un catalogue raisonné, la totalité de sa carrière est interrogée : ses années de formation à Dijon puis à Paris sous l’Empire ; son exil à Bruxelles dans les années 1820 où il développe la leçon néoclassique ; son retour à Paris où il devient une figure centrale du mouvement romantique avec le Jeune Pêcheur Napolitain au Salon de 1833 ; l’accomplissement de ce qui restera son chef-d’œuvre, Le Départ des volontaires inauguré en 1836 et qui sous le titre La Marseillaise va devenir une icône nationale ; son investissement politique au travers de ses nombreuses statues de Grands Hommes, qu’il réalise en interrogeant les codes académiques ; enfin, la part plus intime de son travail dans les autres genres majeurs de la statuaire que sont les œuvres religieuses et mythologiques. Cette étude réaffirme la place centrale de Rude dans le paysage artistique du premier XIXe siècle. Elle démontre qu’il n’a pas été l’artiste d’une seule œuvre, mais qu’il a bien réformé en profondeur la pratique statuaire, devenant ainsi un maître pour plusieurs générations de sculpteur tant classiques que d’avant-garde, comme Carpeaux, Rodin ou Bourdelle. On peut ainsi donner raison à Apollinaire qui avait vu en lui le père de la statuaire moderne.