Thèse soutenue

Corps à l'oeuvre, à l'ouvrage et à l'épreuve : sociohistorique des arts de la performance, années 1970

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Auteur / Autrice : Clélia Barbut
Direction : Bruno PéquignotMaxime Coulombe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 12/12/2014
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université Laval (Québec, Canada)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Georges Vigarello
Examinateurs / Examinatrices : Bruno Péquignot, Maxime Coulombe, Georges Vigarello, Fabienne Dumont, Christine Détrez, Anne Bénichou

Résumé

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Entre les décennies 1960 et 1980 émergent les courants de l’« art de la performance », du « happening », du « body art », de l’« art corporel » ou encore de l’« art de l’action », qui désignent les démarches des nombreux plasticiens qui font directement intervenir le corps, souvent leur propre corps, dans leurs travaux. À travers les productions des acteurs qui soutiennent ces courants le corps est fabriqué comme un sujet légitime d’attention et de valeur. La thèse décrit l’émergence de ces courants artistiques pendant la décennie 1970 en soutenant qu’ils peuvent et doivent être interrogés comme des phénomènes sociaux. En effet, jamais auparavant autant d’acteurs des mondes de l’art visuel n’avaient décidé simultanément de se tourner vers le corps lui-même, et de le mettre à l’œuvre, à l’ouvrage, à l’épreuve. Interroger leurs productions du point de vue du corps peut permettre de dérouler de comprendre en profondeur la présence incisive et percutante du phénomène. Ces courants viennent poser des questions cruciales à l’anatomie du travail créateur : rapports sociaux de sexe, interactions avec les spectateurs, engagements politiques, marchandisation. L’étude, sociohistorique, focalise autour de trois scènes (France, côtes est et ouest des États-Unis) à partir d’un corpus d’archives documentaires (entretiens, critiques, essais, manifestes, notations, photographies). La thèse comprend un volet d’enquête qui mesure la reconnaissance de ces pratiques, un second volet d’histoire institutionnelle et intellectuelle qui décrit les savoir-faire et les modalités d’énonciation liés aux actions et aux événements et enfin, une topographie qui résume les modèles du corps produits par les gestes les raisonnements des artistes et de leurs commentateurs.