Thèse soutenue

Lire l'oral. Pour une typologie linguistique des représentations écrites de l'oralité. (Le cas du français).

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Auteur / Autrice : Rudolf Mahrer
Direction : Jacqueline Authier-RevuzGilles Philippe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 26/06/2014
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec Université de Lausanne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CLESTHIA (Paris)
Jury : Président / Présidente : Christian Puech
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Authier-Revuz, Gilles Philippe, Christian Puech, Marie-José Béguelin, Jean-Louis Lebrave, Jérôme Meizoz

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse propose de passer en revue les modalités de la représentation écrite de l’oralité. L’écrit littéraire sert de matériau à la théorisation.La problématique – comment l’écrit représente-t-il l’oral ? – est d’abord située et reformulée dans le cadre de la linguistique de la parole (I). Les rapports entre oralité et scripturalité sont ensuite étudiés sous trois angles. L’angle biotechnologique compare la matérialité et l’affordance des signaux graphiques et des signaux acoustiques (II 1). L’examen sémiotique reconnaît dans le français écrit un système dit phonographique dont la fonction est de représenter l’expression des signes du français oral. Sont analysées alors les relations entre les systèmes de signes impliqués, la diversité des actualisations possibles du système phonographique (effets de voix), ainsi que diverses sémiotiques analogiques (II 2). On étudie ensuite le rôle de la prosodie dans la lecture. La position adoptée est la suivante : bien qu’elle soit facultative dans l’activité de lecture, la prosodie est spécialement sollicitée par des écrits qu’on peut caractériser linguistiquement. L’interprétation prosodique apporte à ces écrits un surcroît de signification en même temps qu’il produit un mode spécifique de représentation de l’oral appelé effet prosodique (II 3). L’angle sémantique est esquissé finalement : il conduit à dégager deux modalités de représentation supplémentaire. Pour la première, l’oral se situe sur le plan sémantico-référentiel de l’expression écrite (écrire à propos d’oral) ; pour la seconde, l’oral est un extérieur discursif modalisant le dire écrit : l’écrit est reconnu comme énoncé à la manière de l’oral (effet de style oral).