Les lieux de l'ordure de Dakar et d'Addis Abäba : territoires urbains et valorisation non institutionnelle des déchets dans deux capitales africaines
Auteur / Autrice : | Adeline Pierrat |
Direction : | Jean-Louis Chaléard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance le 04/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jérôme Lombard |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Chaléard, Papa Sakho | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Gascon, Bernard Calas |
Mots clés
Résumé
Cette thèse questionne les liens entre les territoires urbains et la valorisation non institutionnelle des déchets dans deux capitales africaines, Dakar au Sénégal et Addis Abäba en Éthiopie. Ces relations sont interrogées à l’aune du contexte actuel de modernisation de ces agglomérations, qui ont fait du « vert » et surtout du « propre », de nouveaux paradigmes de leur développement. Tandis que la plupart des études portent sur les carences ou les défaillances de la gestion officielle des services urbains, cette recherche se focalise sur la valorisation des déchets, qui considère ces derniers comme une ressource. Celle-ci, de plus en plus mise en avant au Nord, est une forme de traitement qui redonne de la valeur aux ordures. Au Sud, et dans les deux capitales étudiées, elle est aux mains du secteur informel et des ménages. Dans ce cadre, cette thèse a pour ambition de comprendre, à travers leur valorisation non institutionnelle, comment les déchets participent à la construction de territoires et influent sur les évolutions urbaines actuelles à Dakar et Addis Abäba. La dimension spatiale du processus est étudiée à travers l’analyse et la mise en relation de ce que nous appelons les « lieux de l’ordure » (décharges, marchés des déchets, etc.) perçus comme marginaux. La comparaison et les enquêtes de terrains qualitatives (questionnaires et entretiens) donnent à voir les modalités du développement de la valorisation, ses spécificités et les dynamiques territoriales qu’elle produit. Cette thèse montre que ces dernières peinent à s’insérer dans les nouvelles donnes urbaines, voire interfèrent négativement avec les tentatives de régulation en cours. En revisitant la thématique de l’informel, ce travail questionne les possibilités de développement pour ‐ et les risques encourus par ‐ un processus fondamental pour faire des déchets une ressource urbaine en Afrique.