Thèse soutenue

Neuroéconomie et instabilité des préférences
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Raphaëlle Abitbol
Direction : Guillaume HollardMathias Pessiglione
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 16/12/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Louis Lévy-Garboua
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Hollard, Mathias Pessiglione, Vincent de Gardelle, Benedetto De Martino
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Procyk, Andreas Kleinschmidt

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La théorie économique standard postule que les préférences individuelles sont stables. Cependant, de nombreux résultats en psychologie et en économie expérimentale montrent que le comportement humain contrevient régulièrement à ce principe fondamental. Certains facteurs connus pour influencer la valeur, comme le contexte affectif, ne sont pas pris en compte en économie. Leurs effets sont encore considérés comme des phénomènes contingents– des anomalies en marge de la rationalité, qui en tant que telles n’informent pas la théorie. Aujourd’hui que l’imagerie cérébrale permet de formuler et tester de nouvelles hypothèses, nous interrogeons le caractère contingent de l’influence du contexte sur les préférences, avec en tête l’idée que ces « biais » découleraient de propriétés inhérentes à la structure physique qui génère le comportement, à savoir le cerveau. Parce qu’ils reflètent les conditions a priori de tout jugement de valeur, ils ne sont pas contingents mais nécessaires, ce qui explique leur prévalence. Notre première étude fait la preuve de cette hypothèse dans le cas des biais de contexte : nous montrons que l’inertie de l’activité cérébrale combinée à l’automaticité de l’évaluation permet d'expliquer les effets du contexte sur la valeur chez le singe et l’être humain. Notre deuxième étude montre que la confiance est codée dans la même région cérébrale que la valeur, suggérant que la peut être comprise comme un jugement de valeur de second ordre. Enfin, notre troisième étude montre un biais d’attribution comportemental menant à des interférences entre valeur et confiance, ce qui était prédit par la combinaison des résultats de la première et de la deuxième étude.