Les mutualismes insectes sociaux / micro-organismes : une source d'inspiration pour la recherche de nouveaux composés bioactifs
Auteur / Autrice : | Charlotte Nirma |
Direction : | Didier Stien, Véronique Éparvier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie des substances naturelles |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Georges Massiot |
Examinateurs / Examinatrices : Marcelino Suzuki, Pierre Champy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stefano Caldarelli, Sophie Tomasi |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail, nous avons entrepris de rechercher des composés antimicrobiens originaux en s’inspirant des mécanismes d’auto-défense des associations mutualistes entre insectes sociaux et microbes entomogènes. Des micro-organismes (130) ont été collectés à partir de termites et de morceaux de nids. Le rôle fonctionnel putatif de ces microbes est de protéger leurs hôtes contre leurs pathogènes naturels ; les extraits de ces micro-organismes ont donc été évalués pour leur activité antifongique, antibactérienne et cytotoxique. Plusieurs composés antimicrobiens et/ou cytotoxiques originaux (14) ont pu être isolés et caractérisés par fractionnement biodirigé des extraits actifs. En particulier, il a pu être isolé la protoaflatoxine, un composé clé pour repenser la biosynthèse des aflatoxines. Un autre extrait a permis d’obtenir la discophorine, qui s’est avérée être fortement antifongique, associée dans l’extrait à une série d’acides ilicicoliniques antibactériens. Par son spectre d’activités, ce champignon est un exemple d’un micro-organisme présumément impliqué dans la défense de son hôte. Enfin, plusieurs souches de Pseudallescheria boydii ont été isolées de termites différents. Au moins deux d’entre elles produisent un antifongique, la tyroschérine, qui pourrait expliquer une éventuelle prévalence de cette association. Ce travail a permis de démontrer que les processus du vivant peuvent inspirer la découverte des médicaments de demain