Thèse soutenue

Memorias et titulos fecerunt in Alpibus Maritimis : la construction des modèles régionaux et locaux dans l'épigraphie latine impériale des Alpes Maritimae

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Auteur / Autrice : Nicolas Katarzynski
Direction : Pascal Arnaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Fernand Courby (Lyon ; 1923-2003)
Jury : Président / Présidente : Sabine Lefebvre
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Gayet, Matthieu Poux, Marc Mayer

Résumé

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Plus qu’une science auxiliaire, l’épigraphie est une source majeure de l’Histoire romaine. Elle permet de dévoiler des pans de la société antique que ne dévoilent pas toujours des sources littéraires, plus particulièrement lorsqu’on étudie l’histoire des régions du monde romain. Tel est le cas des Alpes-Maritimes, très peu documenté sur le plan littéraire. Il convient alors d’analyser les inscriptions latines qui révèlent certaines mentalités des habitants locaux par rapport à l’écriture sur la pierre et à son support. Pour mieux connaître les rapports entre les anciens et les inscriptions, on établit une comparaison entre l’épigraphie locale (c’est-à-dire les Alpes-Maritimes) et l’épigraphie extérieure, régionale comme universelle. Quelle est la particularité de l’épigraphie locale par rapport à elles ? Quelles sont les formules qui y apparaissent ? Quels sont les supports d’inscriptions qui sont prisés par les habitants ? La géographie joue-t-elle un rôle dans la circulation des idées épigraphiques ? On établit une liste des inscriptions susceptibles d’éclairer les spécificités de l’épigraphie locale. Ces inscriptions concernent principalement les cités de la province des Alpes-Maritimes (Cimiez, Vence, Briançonnet, Castellane), ainsi que les régions qui n’en font pas partie (la côte de Nice jusqu’à Monaco, Saint-Dalmas-de-Valdeblore). S’ensuit une comparaison entre les Alpes-Maritimes et l’extérieur, plus particulièrement les régions les plus proches comme le pays antibois ou la région vintimilloise. La chronologie est prise en compte. La période du Ier au IIIe siècle ap. J.-C. a été choisie, entre autres pour le nombre faramineux des inscriptions de l’Empire Romain, puisque l’épigraphie locale des IVe-Ve siècles manque de documents susceptibles de permettre une comparaison. Une mutation importante des formules ou des matériaux à l’époque chrétienne n’est pas étrangère non plus au rejet de cette période. La thèse se divise en trois parties : à part le catalogue des inscriptions analysées, les deux autres reposent sur une comparaison des matériaux (stèle, urne cinéraire, sarcophage, etc.) et des formules religieuses, funéraires et honorifiques. Les deux derniers chapitres permettent de discerner des différences fondamentales non seulement à l’échelle de l’Empire, mais également au niveau régional (Provence orientale ou Ligurie) et au niveau local (différences intéressantes entre Cimiez et Vence).