Reprogrammation du métabolisme de la glutamine par le virus de l'hépatite C
Auteur / Autrice : | Pierre Lévy |
Direction : | Birke Bartosch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance le 18/12/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon |
Jury : | Président / Présidente : Fabien Zoulim |
Examinateurs / Examinatrices : Mario Pende | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lluis Fajas, Francesco Negro |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'hépatite C chronique est une des étiologies principales du carcinome hépatocellulaire. En revanche, les mécanismes de tumorigenèse sont peu connus. Récemment, plusieurs modifications du métabolisme du glucose ont été décrites dans les cellules infectées par le HCV. Celles-ci évoquent les reprogrammations métaboliques mises en place dans les cellules cancéreuses. L'effet Warburg, ou glycolyse aérobie, est une des caractéristiques principales des cellules tumorales. Ce phénomène permet d'assurer une production énergétique ainsi qu'un stock en précurseurs de macromolécules suffisants pour permettre la prolifération. Par ailleurs, en complément de l'utilisation de glucose, les cellules tumorales deviennent dépendantes de la métabolisation de la glutamine pour alimenter leur métabolisme énergétique et les différentes voies de biosynthèse. Mes travaux de thèse ont porté sur l'étude des changements métaboliques caractéristiques des cellules cancéreuses, et plus précisément sur le métabolisme de la glutamine, dans les cellules infectées par le HCV. Dans le modèle de culture cellulaire HCVcc, une activation de l'utilisation de la glutamine par le virus a pu être mise en évidence. L'infection par HCV entraine une augmentation du facteur de transcription MYC, de plusieurs transporteurs de glutamine ainsi que de la glutaminase, l'enzyme limitante de la glutaminolyse. De façon intéressante, ces changements semblent survenir également chez les personnes chroniquement infectés par le virus, comme le suggère l'analyse des biopsies de patients. Ces altérations métaboliques pourraient participer à la mise en place d'un environnement favorable au développement tumoral