La concurrence, un mécanisme de gouvernance ? : effets sur les décisions de croissance externe, et sur la performance sociale des entreprises
Auteur / Autrice : | Marion Declerck |
Direction : | Eric De Bodt, Nihat Aktas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 19/03/2014 |
Etablissement(s) : | Lille 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lille School Management Research Center |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Édith Ginglinger, Bouchra M'Zali, Karin Thorburn |
Mots clés
Résumé
La concurrence est considérée, dans la littérature en finance d'entreprise, comme un mécanisme de gouvernance. En effet, celle-ci permet en théorie de réduire les comportements opportunistes des dirigeants aux dépens des actionnaires. Comment se phénomène se traduit-il dans la réalité et quelles sont les conséquences concrètement observées à l'échelle des entreprises ? Ainsi pourrait-être résumée la question transversale qui anime les recherches présentées dans cette thèse. Un premier chapitre dresse un état des lieux des mesures de concurrence existantes, en identifie les limites et propose une approche alternative basée sur les rendements financiers. Un second chapitre étudie l'effet de la concurrence sur le marché des fusions et acquisitions. Le troisième chapitre examine l'impact de l'intensité concurrentielle sur la performance sociale et environnementale des entreprises. Les résultats empiriques manifestent que -1- la concurrence entre deux firmes se traduit sur les marchés financiers par des mouvements boursiers négativement corrélés, -2- les opérations de fusions et acquisitions sont plus efficientes lorsque la concurrence s'intensifie, -3- les initiatives socialement responsables ont un caractère stratégique plus prononcé dans un environnement compétitif. Ces conclusions sont cohérentes avec l'argument théorique statuant que la concurrence exerce une pression sur les dirigeants d'entreprise à agir de manière efficiente, et plus précisément dans le meilleur intérêt des actionnaires. Le troisième chapitre de la thèse soulève néanmoins qu'un marché concurrentiel n'entraîne statistiquement pas d'amélioration de la performance sociale des entreprises vis-à-vis de l'environnement et de la société en général (parties prenantes éloignées).