Thèse soutenue

Le monstre fabriqué dans la littérature occidentale au tournant des XIXème et XXème siècles

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Auteur / Autrice : Stéphanie Dalleau
Direction : Bernard Terramorsi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 27/09/2014
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Contacts de Culture, de Littératures et de Civilisations (Saint-Denis, Réunion)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Carpanin Marimoutou
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Terramorsi, Jean-Claude Carpanin Marimoutou, Michel Prum, Gilles Teulié

Résumé

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La figure du monstre, au centre de notre thèse, participe d'une catégorie de personnages déterminés par leur situation hors de la norme. Nous nous intéressons tout particulièrement au monstre en tant que construction symbolique, et l'analyse de ce personnage littéraire hors du commun nous donnera la possibilité d'étudier les rouages textuels qui sont à l'origine de sa création. Nos travaux se portent sur le monstre re-présenté dans et par un texte fictionnel, permettant à ce texte une réflexion métatextuelle sur l'univers de la représentation. La créature monstrueuse est par essence une transgression absolue et c'est cela qui fascine le lecteur. Nous nous emploierons à analyser le monstre en tant que signe avertisseur, ce que d'ailleurs semble indiquer son étymologie, en effet, le terme ''monstre'' dérive étymologiquement du verbe latin ''monstrare'' dont le sens est ''montrer'', qui lui-même est issu du verbe ''monere'', signifiant ''avertir''. La créature monstrueuse serait donc un signe dont le sens resterait à déchiffrer pour celui qui le regarde. Notre intérêt se porte tout particulièrement sur la période de la fin du XIXème et le début du XXème siècle, cette époque charnière marque un tournant majeur où les angoisses fin-de-siècle vont être le ferment d'un renouveau de la littérature fantastique. Nos lectures interprétatives de notre corpus seront attentives à la circulation du désir dans les textes, aux formations textuelles inconscientes, ainsi qu'aux réécritures d'un substrat mythologique. Notre étude alliant une mythocritique et une textanalyse n'aura pas pour objectif de dresser un portrait-type du personnage du monstre fabriqué mais d'étudier sa complexité, sa composition littéraire, pour démontrer que le monstre avertit du pire tout en le faisant être là. La mythocritique nous offre la possibilité de mettre au jour les liens tissés entre l'imaginaire individuel de nos auteurs et un fonds anthropologique primordial. La lecture comparative nous permet l'exploration de l'intertextualité qui met tout texte en relation avec des mythes de manière patente ou latente. Enfin, à la lumière des théories freudiennes, nous tâcherons de pénétrer au cœur même de nos textes, il s'agira d'étudier le travail de l'inconscient de l'auteur, ce qui échappe à l'artiste par le mouvement même de l'écriture créatrice.