Thèse soutenue

La mutation de la classe politique malgache : un problème du temps présent

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Auteur / Autrice : Hery Andriamahazo Nirhy-Lanto
Direction : Narivelo RajaonarimananaJacqueline Ravelomanana Randrianjafinimanana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques et relations internationales
Date : Soutenance le 12/12/2014
Etablissement(s) : Paris, INALCO
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe d'accueil : Equipe d'accueil ASIEs (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Narivelo Rajaonarimanana, Jacqueline Ravelomanana Randrianjafinimanana, Diana Cooper-Richet, Clarisse Rasoamampionona, Jean-Aimé Rakotoarisoa
Rapporteurs / Rapporteuses : Diana Cooper-Richet, Clarisse Rasoamampionona

Résumé

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La vie politique de Madagascar, durant 54 ans d’indépendance, est jalonnée de crises post-électorales et de mouvements de contestation socio-politiques multiples. De ce constat, le peuple malgache se sent en droit de disposer de ses richesses et de vivre un développement soutenu à partir d’une considération des valeurs traditionnelles. Madagascar exige une vraie mutation de la classe politique qui s’avère être inéluctable, mais le principal doute est de savoir si elle ira dans le sens escompté… Des résistances à cet élan se font sentir cardivers enjeux politiques et économiques, aussi bien internes qu'internationaux, exigent la mise aux pas du pays vers le modèle stéréotypé du développement à l’occidentale. Par conséquent, les termes « démocratie, bonne gouvernance, mondialisation » apparaissent galvaudés au point parfois de perdre la précision et la pertinence nécessaires à la compréhension des systèmes de valeurs et d'échanges politiques qu'ils sont supposés fonder et véhiculer. D’autres corollaires à ces superficiels changements imposés se font jour : prolifération d’acteurs politiques avec la multitude de groupements que cela suppose. Sachons que l’île compte actuellement 150 partis et associations politiques enregistrés auprès du ministère de l’Intérieur alors que, face à l’évolution politique,aucune « opposition » digne de ce nom ne se manifeste positivement. En fin de compte, Madagascar se trouve confrontée à des problèmes d'ordre culturel, historique, institutionnel, économique et social, face à cette inévitable mutation de sa classe politique. Après un essai de définition de la notion de pouvoir à Madagascar etun survol descriptif des acteurs politiques malgaches durant la colonisation, une étude sur le fondement de la classe politique actuelle a été menée afin de déceler les motifs réels de cette résistance à la mutation. Des difficultés socio-économiques internes viennent s'ajouter aux intérêts internationaux géopolitiques et économiques. Une observation particulière a été entreprise sur le comportement des investisseurs et décideurs français. Il s'agit, en fait, d'une illustration réelle et précise des comportements pater familias que la France adopte auprès de ses partenaires africains.