Compatriotes et expatriotes : le renouveau de la politique dans l'émigration russe. : L'émergence et la structuration de la communauté politique russe en France (2000-2013)
Auteur / Autrice : | Olga Bronnikova |
Direction : | Jean Radvanyi, William Berthomière |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, sociétés et civilisations |
Date : | Soutenance le 27/01/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, INALCO |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Migrations internationales, espaces et sociétés (Poitiers) |
Laboratoire : Centre de recherches Europes-Eurasie / CREE EA 4513 - Migrations internationales- espaces et sociétés / MIGRINTER | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jean Radvanyi, William Berthomière, Andy Byford, Catherine Wihtol de Wenden, Françoise Daucé, Anne de Tinguy |
Rapporteurs / Rapporteuses : Andy Byford, Catherine Wihtol de Wenden |
Mots clés
Résumé
À la suite de la structuration de la politique de l’État russe envers ses émigrés, ainsi que d’une vague de protestation en Russie à la fin de l’année 2011, a émergé une nouvelle communauté politique russe en France. Celle-ci s’est progressivement construite autour des discours et des activités politiques des migrants russes en direction de leur pays d'origine. Les motivations de ces migrants sont à rechercher dans leurs sentiments d’appartenance à la Russie. Deux figures idéal-typiques clés se sont révélées au cours de notre recherche : d'une part, le « compatriote », défini par les autorités russes qui prônent l'unité de leurs ressortissants disséminés à travers le monde et en appellent à dépasser les clivages du passé et, d'autre part, l’ « expatriote », qui refuse d'être représenté par l'État russe et rejette la définition « officielle » de ses sentiments d'appartenance ; d'un côté donc, le compatriote, retrouvant la fierté d'être et de se dire Russe ; de l'autre, l'expatriote, traversé par le sentiment d'être Russe malgré lui et de devoir assumer, en la transformant, cette condition. Bien qu'ayant des conceptions fort différentes, et souvent contradictoires, de ce que devrait être la Russie, le compatriote et l'expatriote ne peuvent être opposés de manière binaire dans la mesure où ils ne cessent d'interagir et échangent même parfois leurs positions respectives. Le lieu de ces interactions, c'est la communauté politique russe en tant qu'arène de discours et de pratiques politiques en recomposition permanente.