Les nouvelles formes de production du politique dans le monde arabe à l'exemple des festivals de musique au Maroc : culture et politique en contexte autoritaire
Auteur / Autrice : | Amina Boubia |
Direction : | Jean-Pierre Filiu, Dietmar Hüser |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Monde musulman |
Date : | Soutenance le 27/05/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Universität Kassel (Hesse, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches internationales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Béatrice Hibou |
Examinateurs / Examinatrices : Mark LeVine, Christophe Traïni, Sabine Russ | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mark LeVine, Christophe Traïni |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les festivals de musique s'étant constitués progressivement depuis le milieu des années 1990 en un véritable phénomène de société au Maroc, cette thèse analyse, dans une perspective comparatiste, en quoi ces événements artistico-culturels et festifs favorisent des formes nouvelles, non-conventionnelles, de production du politique dans le monde arabe entre contestation et relégitimation de l'ordre établi. D'une part, les festivals de musique, appréhendés par le biais d'une analyse culturelle de l'action collective et des mouvements sociaux, révèlent un espace politique alternatif au potentiel initial fortement subversif, à l’origine d’une Nayda post-islamiste. D'autre part, les différents processus de récupération et de cooptation, directes et indirectes, dans lesquels entrent peu à peu ces événements, illustrent les ressorts de la domination et d'une politique culturelle autoritaire exercées par le makhzen. Enfin, cette politisation multiple, que permet l'ambivalence de l'artistico-culturel et du politique, est exacerbée dans le contexte du Mouvement du 20 février et du Printemps arabe entre radicalisation et saturation de la dynamique festivalière.