Auteur / Autrice : | Hugo El Kholi |
Direction : | Astrid von Busekist, Thom Brooks |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 21/01/2014 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches politiques de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Mathias Risse |
Examinateurs / Examinatrices : Astrid von Busekist, Thom Brooks, Stephan Gosepath, Laura Valentini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stephan Gosepath, Laura Valentini |
Mots clés
Résumé
Cette thèse développe une théorie de nos devoirs globaux de justice en accord avec notre expérience commune du devoir en général comme ayant une origine purement a priori. La base de cette théorie consiste en un nouveau type de constructivisme, que j’appelle « constructivisme téléologique » dans la mesure où il réhabilite la notion kantienne de téléologie pure pratique. Dans l’introduction, je jette les bases du constructivisme téléologique en montrant que toutes les théories déontologiques d’inspiration kantienne sont intérieurement téléologiques, dans la mesure où les principes de justice, bien que premiers par rapport au bien, sont eux-mêmes définis en lien avec les fins prescrites a priori par la raison. Dans le chapitre 1, je m’appuie sur la doctrine Rawlsienne du Droit des Peuples pour développer une théorie de la justice internationale qui reconnaît le rôle normatif joué dans la déduction de nos devoirs de justice par une certaine idée de la société internationale. Dans le chapitre 2, je détermine les conditions auxquelles cette théorie est compatible avec le constructivisme téléologique. Dans les chapitres 3 et 4, je définis le constructivisme téléologique comme une approche qui fait dépendre le choix des premiers principes non seulement du respect pour une procédure de réflexion idéale, mais aussi de la reconnaissance de la fin morale finale prescrite purement a priori par la raison. Finalement, dans le chapitre 5, j’explique comment le constructivisme téléologique différencie entre les devoirs éthiques et les devoirs de justice. En conclusion, je reviens sur la spécificité du constructivisme téléologique en tant qu’approche distincte en théorie politique.