Le cinéma d'Eloy de la Iglesia : marginalité et transgression
Auteur / Autrice : | Laureano Montero |
Direction : | Emmanuel Larraz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Espagnol |
Date : | Soutenance le 14/11/2014 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interlangues : texte, image, langage (TIL) (Dijon) - Centre Interlangues : texte, image, langage (Dijon) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Ángel Luis Hueso Montón |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Le Vagueresse, Pilar Martínez-Vasseur |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le réalisateur espagnol Eloy de la Iglesia (1944-2006) est l’auteur de vingt-deux longs métrages réalisés entre 1966 et 2003. Sa vaste filmographie recouvre une période décisive de l’histoire de l’Espagne contemporaine, avec laquelle elle établit un dialogue constant. Plébiscité par le public, Eloy de la Iglesia s’attira les foudres de la censure qui surveilla de près sa production et l’inimitié d’une grande partie de la critique, y compris progressiste, qui lui reprocha immanquablement son opportunisme, sa démagogie, son penchant immodéré pour la provocation et son mauvais goût flagrant. Notre étude porte sur l’intégralité de la filmographie du réalisateur et met en lumière son extrême cohérence interne autour de deux axes majeurs : la marginalité et la transgression. Cinéaste situé à la périphérie des principaux courants et des tendances esthétiques majoritaires, Eloy de la Iglesia a pu mener à bien une œuvre personnelle et prolifique, à la croisée du cinéma d’auteur et du cinéma populaire, dans laquelle nous voulons voir le projet original d’analyser la société espagnole à partir de ses marges et sous l’angle de la transgression des normes et des valeurs dominantes. Son cinéma antiélitiste et résolument installé dans la culture de masse fait mine d’accepter les règles et le langage du cinéma commercial pour mieux les subvertir de l’intérieur. Il y introduit des sujets tabous et polémiques et développe un discours critique radical sur la réalité contemporaine espagnole.