Thèse soutenue

La question du sujet des sentiments dans le dualisme de Descartes

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Auteur / Autrice : Mariana de Almeida Campos
Direction : Pierre GuenanciaMarcos André Gleizer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 27/05/2014
Etablissement(s) : Dijon en cotutelle avec Universidad de Estado de Rio de Janeiro (Brésil)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Georges Chevrier. Sociétés et Sensibilités (Dijon ; 2014-....) - Centre Georges Chevrier (Dijon)
Jury : Président / Présidente : Thierry Gontier
Rapporteurs / Rapporteuses : Raul Landim Filho, Lia Levy

Résumé

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En prenant pour toile de fond l’analyse de la métaphysique du dualisme cartésien de substances, la présente thèse a pour objectif de discuter la question de savoir quel serait le sujet des prédicats qui dénotent des sentiments dans les textes de Descartes. L’hypothèse proposée est que seules substances peuvent être considérées comme des « sujets ultimes d’inhérence » de ces prédicats. Pourtant, il sera argumenté que les hommes et les animaux, qui ne sont pas des substances, peuvent être considérés comme les « sujets d’attribution » de ces prédicats, puisqu’ils possèdent un type spécial d’unité, à savoir, une « unité de composition », qui assure une telle attribution. Ainsi, la thèse sera développée selon trois axes principaux. En partant d’un examen de la théorie cartésienne de la substance et de ses définitions, nous analyserons le concept de substance étendue, en prenant compte du débat entre les interprétations moniste et pluraliste de ce concept. Dans ce contexte, nous examinerons la spécificité du corps humain par rapport aux autres corps de la nature, en considérant certains aspects de la théorie cartésienne des animaux-machines. Ensuite, nous discuterons la question de l’unité de l’homme, ainsi que d’autres types d’unité reconnus par Descartes. Finalement, nous analyserons la théorie cartésienne de la causalité dans le but de déterminer quelles théories parmi celles de la causalité, interactionniste ou occasionaliste, pourraient servir, dans la vision de Descartes, de modèles explicatifs des sentiments humains et des sentiments animaux. L’hypothèse défendue dans cette thèse est en consonance avec la vision selon laquelle la théorie cartésienne des trois notions primitives particulières, à savoir, pensée, étendue et union, est totalement compatible avec le dualisme métaphysique de substances que Descartes propose et, par conséquent, n’implique pas un affaiblissement de ce dernier.