Thèse soutenue

Que disent les élèves de CLIS 1 de leur(s) places(s) dans l'école ? Un empan liminal

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Auteur / Autrice : Claire de Saint-Martin
Direction : Gilles Monceau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation - Cergy
Date : Soutenance le 26/11/2014
Etablissement(s) : Cergy-Pontoise
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit et Science politique (Cergy, Val d'Oise))
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Ecole, mutations, apprentissages (2010-) - Ecole- mutations- apprentissages / EMA
Jury : Président / Présidente : Éric Plaisance
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie Delalande, Michel Desjardins

Mots clés

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Résumé

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Au sein de l'école élémentaire, les CLIS 1 sont des classes spécialisées qui accueillent des élèves porteurs de troubles des fonctions cognitives. Ces élèves doivent connaître des temps d'inclusion en classe ordinaire, alors nommée « classe d'inclusion ». Ma thèse s'intéresse à ce que disent les élèves de CLIS 1 de leur(s) place(s) dans l'école, à partir du concept de liminalité, tel qu'il a été défini par Murphy. Il Je postule que la CLIS est un lieu de la liminalité, permettant aux élèves de rester dans l'école sans les y inclure totalement.Je questionne la situation liminale des élèves de CLIS 1 par la dialectisation du statut, de la situation et de la place de la personne handicapée, dans une double perspective socio-historique et socio-clinique. La CLIS 1 peut être pensée comme un espace liminal, au regard de la définition du handicap mental et de ses différentes dénominations, de la perspective historique de la scolarisation des enfants en situation de handicap et de la politique actuelle qui revendique une volonté inclusive. A l'appui des cadres méthodologiques de l'analyse institutionnelle et de la sociologie de l'enfance, j'ai élaboré un dispositif de socio-clinique institutionnelle pour mener une réflexion collective avec les élèves de trois CLIS 1. Il ne s'agissait pas rechercher une adéquation des discours des élèves à la réalité observable, mais de confronter leurs représentations aux observations faites, de façon à analyser leur(s) place(s) au sein de l'institution scolaire.Mes données me conduisent à enrichir le cadre théorique initial. La liminalité des élèves de CLIS1 est une liminalité plurielle, qui dépend de facteurs sociaux, culturels, environnementaux, institutionnels, mais aussi individuels. La recherche a mis à jour le concept d'empan liminal, à savoir un processus dynamique qui se décline différentes situations liminales selon les temps d'inclusion en classe ordinaire de chaque élève. Mon travail empirique d'une part et théorique d'autre part me conduit à interroger les modalités de la mise en œuvre de la politique d'inclusion au sein de l'école élémentaire.