Place de la protéine d'échafaudage RASSF1A dans la régulation de la transition épithélio-mésenchymateuse, la motilité cellulaire et la cytokinèse des cellules des lignées épithéliales bronchiques
Auteur / Autrice : | Fatéméh Dubois |
Direction : | Gérard Zalcman, Guénaëlle Levallet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aspects moléculaires et cellulaires de la biologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Caen |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Cancers et préventions (Caen2012-2016) - Oestrogènes, reproduction, cancer (Caen ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Brigitte Sola |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Zalcman, Guénaëlle Levallet, Brigitte Sola, Julien Mazières, Maria Carla Parrini, Hélène Blons, Christelle Delalande-Lecapitaine, Fabrice Soncin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Julien Mazières, Maria Carla Parrini |
Mots clés
Résumé
Nous avons souhaité au cours de ce travail de thèse comprendre comment la perte fréquente (~25%) et précoce de RASSF1A chez les patients atteint d’un cancer bronchique non à petites cellules, participe à la transformation tumorale. Nous avons ainsi reproduit par ARN interférence, l’inactivation de RASSF1A dans les cellules épithéliales bronchiques humaines HBEC-3, qui n’ont que peu d’altérations génétiques, nous permettant ainsi de nous approcher au plus près de la physiologie. Nous avons démontré que l’absence de RASSF1A i) stimule la transition épithélio-mésenchymateuse, en favorisant la translocation nucléaire de Yap. Cet effet est associé à une diminution de l’activité de RhoB via l’inactivation de son facteur d’échange GEFH1, perturbe la signalisation LIMK/Cofiline et favorise migration et invasion cellulaire. Ii) perturbe différentes étapes de la cytokinèse en altérant, au-delà de la signalisation LIMK/Cofiline, l’activité des Rho GTPases, le trafic vésiculaire et l’expression des enzymes de clivage des microtubules. Iii) rend les cellules plus aptes à désamorcer un signal pro-apoptotique lorsqu’elles sont traitées par gemcitabine mais en revanche. Iv) peut être contrebalancée par le paclitaxel possiblement par l’effet de stabilisation des microtubules de cet agent tubulo-affin. L’ensemble de ces résultats révèle que, vraisemblablement, la fonction gène suppresseur de tumeur de RASSF1A s’explique par le contrôle que cette protéine d’échafaudage exerce à la fois sur les microtubules et les filaments d’actine. Par ce contrôle, RASSF1A participe à l’homéostasie des cellules épithéliales bronchiques humaines.