Thèse soutenue

Des Saisons et des Hommes : Climat et vulnérabilités dans le Nord de la France (XVIe-XIXe siècle)

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Auteur / Autrice : Wilfried Pitel
Direction : Emmanuel Garnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des mondes Modernes, Histoire du Monde Contemporain
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Caen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche d'histoire quantitative (Caen ; 1966-2016)
Jury : Président / Présidente : Vincent Milliot
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Garnier, Vincent Milliot, Catherine Denys, Alexis Sierra, Sabine Barles
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Denys, Alexis Sierra

Résumé

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L’histoire du climat connaît depuis quelques années un nouvel engouement favorisé par le débat contemporain sur le changement climatique. Le sujet suscite en effet des interrogations et des controverses concernant les fluctuations climatiques ou la gestion et l’occupation de certains espaces exposés aux risques naturels. Autant de discussions auxquelles l’expérience historique est en mesure d’apporter sa contribution. Riches en archives, les territoires urbains du Nord de la France forment une entité géographique pertinente pour l’observation des fluctuations climatiques qui se sont succédé du XVIe au XIXe siècle. Cette période est marquée par le Petit Âge Glaciaire, dernière grande phase d’avancée des glaciers européens, qui aurait débuté au XIVe siècle pour prendre fin vers 1860. Cependant, ces années sont loin d’être uniformément froides et humides. Au contraire, la documentation recueillie met en lumière la variabilité climatique à l’œuvre. Témoins de ces fluctuations avec lesquelles elles durent composer, les sociétés anciennes furent confrontées à maintes reprises aux extrêmes climatiques et à leurs répercussions. Sans se cantonner à une étude de ces catastrophes, l’enquête fait une large place aux composantes de la vulnérabilité et aux facteurs de résilience. L’analyse rend compte de la capacité de nos prédécesseurs à identifier une menace, prévoir ses conséquences éventuelles et mettre en œuvre des dispositifs visant à s’en prémunir. Peut-on alors évoquer l’existence d’une « gestion du risque » ? L’étude diachronique révèle des évolutions sociétales en la matière, liées notamment à la sécularisation des phénomènes naturels et à l’intervention croissante de l’État.