Le monde du café à la Martinique du début du XVIIIe siècle aux années 1860
Auteur / Autrice : | Marie Hardy-Seguette |
Direction : | Danielle Bégot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 04/06/2014 |
Etablissement(s) : | Antilles-Guyane |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre ; 1996-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AIHP-GEODE (Schoelcher, Martinique) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Bertrand |
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Bégot, Michel Bertrand, Jean-Luc Bonniol, François-Joseph Ruggiu, Jean-Pierre Sainton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Bonniol, François-Joseph Ruggiu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’historiographie antillaise n’a donné jusqu’ici qu’une vision tronquée de la société martiniquaise. L’appréhension de l’ère coloniale s’est très tôt autocentrée sur l’économie plantationnaire sucrière à moteur externe, mais cette dernière n’a guère occupée plus de la moitié de la population de l’île au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. Pour une grande majorité, la masse laborieuse libre ou esclave se répartit entre les villes et les exploitations de type « secondaire ». A mesure de l’appréhension de l’univers caféier, un monde à part se profile dessinant une nouvelle catégorie sociale divergente de l’élite sucrière qui apparaissait jusqu’ici comme le modèle représentatif de la population blanche propriétaire terrienne. Une catégorie intermédiaire est mise en place mettant en relief un groupe caféier économiquement faible au mode de vie difficile, présentant des comportements matrimoniaux endogames aussi bien spatialement que socialement. Cette analyse révèle un corps social pluriel dans lequel les femmes, les libres de couleur, et avec l’abolition de l’esclavage les nouveaux libres tiennent une place de choix. Ce travail a l’avantage de combler un important vide historiographique en matière d’histoire sociale de la Martinique, ainsi que de renouveler le concept de société d’habitation à travers la mise en perspective d’une catégorie sociale jusque-là restée inaperçue.