Thèse soutenue

Contribution à une étude de la différence entre la réduplication et la répétition en Français et en Wolof

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Auteur / Autrice : Augustin Ndione
Direction : Sylvester Nhneanotnu OsuJean-Michel Fournier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage. Linguistique et phonétiques générales
Date : Soutenance le 22/11/2013
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire ligérien de linguistique (Orléans ; Tours ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Robert
Rapporteurs / Rapporteuses : Sû-Tôôg-Nooma Kabore, Daniel Lebaud

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans une perspective typologique et porte sur la réduplication et la répétition en français et en wolof (langue du Sénégal). Elle porte sur un procédé linguistique souvent considéré comme marginal pour une langue de grande diffusion comme le français du fait, entre autres, qu’il apparaît à l’oral. L’investigation menée a permis de montrer que ce procédé n’est pas plus employé en wolof, langue à tradition orale, qu’en français puisqu’on réduplique les termes issus des catégories similaires dans les deux langues ; en français par exemple on peut rédupliquer des prénoms (Dédé, Vava, etc.), des noms (salade-salade), des verbes (il pleut-pleut), des adjectifs (joli-joli) et des adverbes (loin-loin), et en wolof, on peut rédupliquer des patronymes (wade-wade), des toponymes (bawol-bawol), des bases lexicales (am-am « possession »), des adverbes (leeg-leeg « souvent ») et des noms (goor-goor-lu « débrouillard »).Cette thèse s'inscrit dans le cadre de la théorie des opérations prédicatives et énonciatives initiée par Cucioli. Ainsi à la suite de Culioli (1990), Kabore (1998), Osu (2007, 2010), cette thèse montre que la réduplication est un procédé qui met en jeu une opération de détermination puisqu'il s'agit de déterminer une occurrence d'un domaine notionnel. Mais nous considérons la juxtaposition des deux composantes de la structure réduplicative comme un marqueur d'opérationlinguistique, au sens culiolien du terme, en essayant de cerner le rôle de chaque composante au sein de cette structure. Dès lors, nous montrons que la première composante de la structure représente une occurence quelconque alors que l deuxième représente l'occurrence représentative du domaine notionnel. Quant à la juxtaposition, son rôle se ramène à identifier l'occurrence représentative, réécrite comme ceci : <Occ1 € Occo>.Cette hypothèse ébauchée lors de l'étude du français a été reprise et vérifiée à l'épreuve des faits issus du wolof.... Cette thèse a donc permis de poser clairement, que la réduplication fonctionne par un mécanisme invariant, et qu'elle est différente de la répétition même si ces deux procédés ont des points communs....