Les paradoxes de la présence dans les environnements immersifs : de la réalité à la réalité virtuelle
Auteur / Autrice : | Olivier Nannipieri |
Direction : | Philippe Dumas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 06/12/2013 |
Etablissement(s) : | Toulon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés méditerranéennes et sciences humaines. ED 509 (Toulon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Information, Milieux, Médias, Médiations (Toulon (Var) ; Nice (Alpes-Maritimes) ; 2004-2017) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Si « la réalité virtuelle ne fait que généraliser ce principe qui consiste à offrir un produit privé de sa substance, privé de son noyau de réel, de résistance matérielle : tel le café décaféiné qui a le goût et l'odeur du café sans en être vraiment, la réalité virtuelle est une réalité qui ne l'est pas vraiment. » comme l'écrit Slavoj Zizek (2002, p. 31), comment expliquer la présence ?La question de la présence entendue comme la sensation d'être dans un environnement qui n'est pas l'environnement réel ne peut être abordée qu'à condition de prendre conscience des présupposés qu'elle comporte même si ces présupposés semblent paradoxaux. Par conséquent, il s'agit, dans un premier temps, d’analyser une série d'immersions menées au Centre de Réalité Virtuelle de la Méditerranée (Crvm). C'est sur la base des résultats de l'étude menée au Crvm en recourant à des entretiens en profondeur que, dans un deuxième temps, une étude empirique utilisant un recueil de données parquestionnaire, sera proposée afin d'examiner les relations entre les dimensions de la présence. Pour le dire clairement, la problématique de ce travail prend pour origine une question qui n'a pas été, selon nous, suffisamment examinée : qu’est-ce que la présence dans un environnement immersif ? Les paradoxes de la présence dans les environnements immersifssont-ils d’authentiques paradoxes où ne sont-ils pas seulement les conséquences de présupposés insuffisamment interrogés ? Le cas échéant, la présence dans les environnements immersifs est-elle encore paradoxale ? Et si, malgré tout, elle le demeure, quelle est la nature des paradoxes qui la caractérisent ? Et, en dépit de l'apparente solitude du sujet en immersion, la présence dans les environnements immersifs ne révèle-t-elle pas l'essence communicationnelle de l'homme ?