Essays in empirical labor economics
Auteur / Autrice : | Mehtap Akgüç |
Direction : | Gilles Saint-Paul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 19/12/2013 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Toulouse Sciences Économiques |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative (Toulouse) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse se compose de trois chapitres en économie du travail en mettant l'accent sur l'éducation et les migrations. Le premier chapitre concerne la relation entre les différents niveaux d'éducation et le revenu global pour plusieurs pays. Les deux derniers chapitres concernent le niveau de scolarité et les performances sur le marché du travail des immigrés en France en utilisant des données provenant d'une enquête récente. Le premier chapitre étudie d’une manière empirique l'impact de l'éducation sur la croissance et la productivité des pays, en fonction du niveau de développement et de la qualité de l'enseignement. Plus précisément, ce premier chapitre estime les gains des différents niveaux d’éducation (primaire, secondaire, et tertiaire) en utilisant le concept de fonction de production. Les estimations, qui utilisent diverses méthodes en données de panel, indiquent des impacts hétérogènes des niveaux de scolarisation entre les pays. En particulier, l'enseignement supérieur semble avoir un effet plus important dans les pays développés avec une qualité d'enseignement élevée, tandis que l'enseignement primaire et/ou secondaire semble jouer un rôle plus important dans les pays en développement avec une plus faible qualité de l'enseignement. Ces résultats présentent aussi des implications pour les politiques de développement en termes d’éducation et d’investissement dans le capital humain, afin de stimuler la productivité et la croissance. Dans le deuxième chapitre, un travail en collaboration avec Ana Ferrer (Université de Waterloo), nous étudions d’une manière empirique les performances en termes d’éducation et sur le marché du travail de diverses populations en France, en utilisant des données provenant d’une enquête récente. Nos résultats indiquent que les immigrés ont en général un niveau d’éducation moins élevé que les natifs, et que ces différences peuvent être la conséquence de caractéristiques socio-économiques. De plus, il existe un écart salarial important entre les immigrés et les natifs, mais cette différence est réduite et disparaît après avoir corrigé le biais de sélection. En général, les différences qui subsistent en matière d'éducation et de performance sur le marché du travail semblent liées à la région d'origine et à l'éducation achevée en France. Le troisième chapitre, en utilisant des données identiques, se concentre sur la relation entre les résultats sur le marché du travail et les types de visa d'entrée des immigrés. Ainsi, ce chapitre analyse les caractéristiques socio-économiques de plusieurs groupes d'immigrés en fonction de leurs catégories de visa à l'entrée: visa de regroupement familial, visa de travail, visa de réfugiés, et visa d’étudiants. En particulier, cette étude met en évidence de nouveaux phénomènes à partir des informations sur les catégories de visas, afin de mieux comprendre les performances sur le marché du travail. Les résultats suggèrent que les immigrés avec un visa de travail sont plus susceptibles de participer à la force de travail que les immigrés avec un visa de regroupement familial. Cependant, ces différences disparaissent après avoir corrigé certaines caractéristiques (sauf pour les femmes). En termes de salaires, les immigrés venus en France en tant que travailleurs ou étudiants bénéficient d’une rémunération plus élevée que les immigrés avec un visa de regroupement familial. Enfin, cette étude montre que les immigrés avec un statut de réfugiés ont un succès équivalent aux immigrés avec un visa de regroupement familial sur le marché du travail.