L'écrit diplomatique à Saint-Victor de Marseille et en Provence (ca. 950 - ca. 1120)
Auteur / Autrice : | Jean-Baptiste Renault |
Direction : | Benoît-Michel Tock |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 23/09/2013 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Lauwers |
Examinateurs / Examinatrices : Chantal Senséby | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Morelle, Florian Mazel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Articulant la question de l’existence d’une « région diplomatique », espace culturel saisi à travers les pratiques de l’écrit documentaire, avec celle de l’émergence de centres d’écriture, cette enquête met en évidence dans la Provence des Xe et XIe siècles, une affirmation progressive et contrastée des institutions ecclésiastiques dans l’écrit diplomatique. Par la circulation des modèles et des hommes, la Provence occidentale avait constitué, entre 950 et 1010 environ, un réseau partageant des pratiques communes. Le début du XIe siècle a vu une rupture par le déclin rapide de la diplomatique entre particuliers et la disparition des scribes à la clientèle multiple actifs dans les cités. Contrôlant davantage la rédaction des actes dans la première moitié du XIe siècle, les centres d’écritures n’ont pas infléchi le formulaire de la même manière. Développant une diplomatique profondément originale, Saint-Victor de Marseille a été le monastère le plus enclin à recourir à des formes ornées, par la rhétorique des préambules et les discours pastoraux qui valorisaient l’aumône des aristocrates. Au milieu du XIe siècle, une seconde rupture apparaît à Saint-Victor, par un abandon des formes maison au profit d’un formulaire simplifié. Cette forte propension victorine à décider du profil des actes apparaît comme une attention à la valeur de média de l’acte, par ailleurs tangible par les utilisations des archives et leur valorisation par le classement et la compilation du grand cartulaire.