Circulation, usages et fonctions des oeuvres d'art par les civils et les militaires en Nouvelle-France
Auteur / Autrice : | Pierre-Olivier Ouellet |
Direction : | Guillaume Glorieux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 14/12/2013 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Bonfait |
Examinateurs / Examinatrices : François-Joseph Ruggiu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Olivier Bonfait, Patrick Michel |
Mots clés
Résumé
La formation de collections d'objets d'art constitue en Europe, au début du XVIIe siècle, une nouvelle habitude de la part des mécènes et des connaisseurs. Avec la diffusion de la pratique du collectionnisme dans la seconde moitié du XVIIe siècle et le développement du goût pour les tableaux en France -lesquels deviennent de plus en plus accessibles sur le marché-, un nombre grandissant de particuliers possèdent des oeuvres d'art sans pour autant être de grands collectionneurs. Coïncidant avec les débuts de la colonisation de la Nouvelle-France, nous pouvons nous demander quelécho a eu l'effervescence de ce goût au Canada. Il s'agit donc de retrouver la trace des divers objets d'art conservés dans les domiciles en Nouvelle-France, le long de la vallée laurentienne, de comprendre comment ils y ont circulé, quels étaient leur quantité et leur nature dans les intérieurs domestiques, puis quels rôles ils jouaient dans la société d'alors. Notre thèse examine donc les relations entre les particuliers et les oeuvres d'art en Nouvelle-France. Nous pensons que l'objet d'art ne s'inscrit pas d'emblée dans une classe ontologique propre où l'art suffit à l'art. Ainsi, en plus des discours légitimés sur l'art, nous devons aussi tenir compte des autres perspectives de compréhension et de modes de perception de l'oeuvre au sein de la civilisation des XVIIe et XVIIIe siècles. De fait, dans le cadre quotidien de la Nouvelle-France, l'oeuvred'art, si elle constitue un objet esthétique, ne se limite pas à ce rapport. Ainsi, ce qui est examiné porte sur la variété des compétences des laïcs de l'époque, c'est-à-dire la façon dont ils utilisent et perçoivent les images