Vision contemporaine de la Grèce antique : mythe et cinéma selon Pier Paolo Pasolini
Auteur / Autrice : | Sylwia Frach |
Direction : | Giusy Pisano |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Soutenance le 12/01/2013 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : Martin Barnier |
Examinateurs / Examinatrices : Giusy Pisano, Roberto Chiesi, Sam Bourcier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Marc Lachaud, Giorgio Passerone |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La vision de la Grèce antique de Pasolini est une vision barbare parce que le cinéasterefuse toute idéalisation néoclassique. Une telle vision de l’antiquité était déjà répondue dans laculture européenne à travers les textes de Nietzsche. Pasolini est inspiré particulièrement pardeux disciplines auxquelles il se réfère souvent : l’anthropologie et la psychanalyse.A une thématique barbare correspond aussi, chez le cinéaste italien, un environnementbarbare, avec l’accord entre la forme de l’expression et la forme du contenu. Pasolini rejette lareconstitution archéologique : à la luminosité aveuglante du Maroc (où est tournée la partiemythique d’OEdipe roi), à l’architecture archaïque de pierre de la Cappadoce (la Colchide deMédée), aux remparts d’une ville syrienne d’Alep (Corinthe dans Médée), le cinéaste associe descostumes dans lesquels s’inscrivent de différentes cultures archaïques, et des musiquesprovenant pour la plupart des pays non-occidentaux (africaines, tibétaines, japonaises,roumaines).Avec la pratique de la contamination et du pastiche, Pasolini souhaite recréer le langageintemporel du mythe, le langage primaire dans lequel s’inscrit la civilisation paysanne. Cetterelation entre le mythe grec et le monde rural s’articule principalement autour de la notion decyclicité.