Thèse soutenue

Créations chorégraphiques d’Afrique francophone : systèmes de représentations et stratégies de reconnaissance en période contemporaine

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Auteur / Autrice : Annie Bourdie
Direction : Jacqueline Trincaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences sociales
Date : Soutenance le 21/10/2013
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les transformations des pratiques éducatives et des pratiques sociales (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Claudine Dardy
Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Trincaz, Isabelle Ginot
Rapporteurs / Rapporteuses : Georgiana Wierre-Gore, Anne-Marie Bouttiaux

Mots clés

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Résumé

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Les créations chorégraphiques contemporaines d’Afrique, sont non seulement traversées par des représentations sur la danse, le corps et les arts, mais également alimentées par toute une histoire des regards portés au cours des siècles par l’Occident sur l’Afrique le “Noir“, et “sa“ danse. Par ailleurs la France et l’Afrique ont entretenu historiquement des relations ambivalentes dont la teneur a pu avoir un impact sur les représentations, y compris dans le domaine de la danse scénique professionnelle. Dans les années soixante-dix, Léopold Sedar Senghor, mû par l’ambition de valoriser tous les Arts d’Afrique à travers le concept de Négritude, a tenté, à Dakar, en collaboration avec Maurice Béjart,une expérience inédite intitulée Mudra Afrique. Ce projet de formation aux arts de la scène, destiné essentiellement aux danseurs du continent, nourri par les représentations de ses concepteurs, visait à“moderniser“ les arts chorégraphiques en Afrique. Il n’a pourtant pas eu l’impact attendu, même si Germaine Acogny, qui en fut la directrice artistique, est devenue aujourd’hui l’une des figures les plus influentes de la danse en Afrique, au-delà même de sa partie francophone.Au cours des années quatre-vingt dix, on a pourtant assisté à un essor fulgurant de la création chorégraphique contemporaine du continent. Mais celui-ci est essentiellement dû à la mise en placepar le Ministère français des Affaires Etrangères d’une politique de coopération culturelle vis-à-vis despays africains. Le programme Afrique en Créations chargé de développer l’ensemble des expressionsartistiques contemporaines d’Afrique, a joué un rôle particulièrement déterminant dans la promotion etle développement d’une “danse africaine contemporaine“ notamment par la mise en place de rencontres chorégraphiques biennales.Par le biais des arts et de la culture, la France a ainsi réaffirmé ses liens spécifiques avec l’Afrique.Cependant, dans un tel contexte, où le politique et l’artistique se sont trouvés inextricablement liés,comment les artistes ont-ils composé avec les modèles dominants ? Sont-ils parvenus à se mettre à distance des ces cadres préétablis ? Quelles stratégies ont-ils été amenés à adopter ? Qu’en est-il plus spécifiquement pour les chorégraphes francophones ?