Thèse soutenue

Etude du lien entre infertilité, obésité et stress oxydant à partir d'un modèle animal et d'une étude cas-témoins chez l'Homme

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Auteur / Autrice : Pauline Clémence Elisa Leveille
Direction : Rachel LévyPascale Chavatte-Palmer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie Santé publique
Date : Soutenance le 18/12/2013
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Institut : Institut national de la recherche agronomique (France). Centre de recherches zootechniques (Jouy-en-Josas, Yvelines)
Jury : Président / Présidente : Michaël Grynberg
Examinateurs / Examinatrices : Danielle Monniaux, Alain Gougeon
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Joly, Aviva Devaux

Résumé

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L'infertilité affecte près d'un couple sur 6 en France. L’obésité et l'excès de réserves adipeuses, à l'origine de stress oxydant, sont associés à l'infertilité idiopathique. L’équilibre des concentrations entre les pro et antioxydants est assuré par des enzymes antioxydantes, dont la fonction est partiellement contrôlée par des polymorphismes génétiques. De plus, l'altération des gamètes par le stress oxydant pourrait aussi entraîner des conséquences sur le développement d'infertilité chez la descendance. L'objectif de cette étude était d’évaluer les relations entre l’alimentation, le stress oxydant et l’infertilité à travers une étude cas-témoins chez l’Homme et à l’aide d’un modèle animal. Chez l’Homme, le polymorphisme des enzymes impliquées dans le stress oxydant a été étudié chez 110 individus infertiles et 69 fertiles. Le risque d’infertilité est augmenté chez les hommes porteurs d’au moins un allèle Ala-SOD2 (rs4880) et chez les porteurs, hommes et femmes confondus, de deux allèles G-NOS3 (rs1799983). La prise en compte de ces polymorphismes pourrait permettre d’adapter l’alimentation et/ou la prise d’antioxydants selon le génotype du couple infertile idiopathique. Chez la lapine, une alimentation hyperlipidique administrée dès la période prépubertaire a un impact délétère sur la folliculogénèse avec une réduction du nombre de follicules tertiaires et une atrésie folliculaire augmentée par rapport aux témoins. La fonction de l’axe hypothalamo-hypophysaire est aussi perturbée. Chez les descendantes, on observe une atrésie folliculaire augmentée. Ces résultats indiquent qu'une alimentation déséquilibrée en lipides entraine des dysfonctions de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique chez la mère et ses filles.