Vieillir en santé à son domicile : apprendre pour mieux gérer le risque d'isolement social. Une modélisation de l'identité-logement au service de la prévention de la chute
Auteur / Autrice : | Frédérique Trevidy |
Direction : | Jean-François d' Ivernois, Jean-Jacques Mourad |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 18/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Érasme (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Lombrail |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Jacques Mourad, Jean-Claude Henrard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie Santiago Delefosse, Dieudonné Leclercq |
Mots clés
Résumé
Problématique : Un tiers des personnes âgées de plus de 65 ans chute chaque année. Pourtant, les recommandations professionnelles de réduction des risques domiciliaires sont peu suivies par les habitants en raison de leur résistance à des aménagements qui leur sont imposés. A l’origine de ce phénomène, nous présumons l’existence d’une identité-logement, forme d’identité spatiale construite, qui complexifierait le rapport entre l’individu et son lieu de vie. Objectifs : Cette recherche qualitative vise à modéliser les processus d’apprentissage constituant l’identité-logement pour envisager une éducation thérapeutique du patient (ETP) chuteur lui permettant de participer pleinement à l’aménagement de son domicile. Méthode : Suivant la méthode de théorisation ancrée, nous avons élaboré notre modèle grâce à une comparaison constante entre nos résultats et les données recueillies. Dix entretiens semi-directifs ont été menés auprès de seniors chuteurs avec l’utilisation d’une carte mentale du logement (CML). Résultats : L’identité-logement comprend deux sentiments. Au centre, le sentiment de continuité temporelle, se compose des routines et connaissances del’individu dans son cycle présent, liées à ses souvenirs et projections futures. Le sentiment d’unité et de cohérence contient le sentiment de continuité, et impulse chez l’habitant des stratégies de défense pour protéger son identité-logement ainsi que des processus d’apprentissage pour la faire évoluer. Discussion : L’identité-logement se traduit par un « agir compétent » en situation au domicile. Elle est rendue dynamique par des stratégies d’apprentissage « constructivistes » permettant à la personne d’assimiler de nouvelles connaissances et de s’accommoder à l’évolution de la situation. Notre modélisation permet d’envisager une ETP sous forme d’accompagnement éducatif autour du projet d’aménagement. La CML serait utilisée pour caractériser l’évolution de l’identité-logement. Conclusion : Des recherches complémentaires permettraient de valider la CML et de tester empiriquement notre modèle.