Thèse soutenue

Doubles couplages de Suzuki-Miyaura sélectifs sur des dérivés dihalogénés symétriques – Application à la synthèse de la ningaline B et de ses analogues

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Auteur / Autrice : Corinne Minard
Direction : Robert Hugh Dodd
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie organique
Date : Soutenance le 22/10/2013
Etablissement(s) : Paris 11
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Chimie de Paris-Sud (Orsay, Essonne ; 2006-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de chimie des substances naturelles (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1959-....) - Institut de Chimie des Substances Naturelles
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Laurence Grimaud, Philippe Belmont, Vincent Gandon, Erwan Poupon, Kevin Cariou
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Grimaud, Philippe Belmont

Mots clés

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Résumé

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La recherche de nouvelles molécules à visée thérapeutique est un enjeu majeur pour la communauté scientifique et actuellement, 60% des médicaments utilisés cliniquement sont des produits naturels ou leurs analogues. Dans ce contexte, afin d’être capable de générer rapidement une bibliothèque de composés, le développement d’outils de synthèse efficaces est fondamental et c’est dans cette optique que s’inscrit le travail mené au cours de cette thèse. Les produits d’origine marine sont une source d’inspiration considérable dans le domaine de la création de nouveaux médicaments. Lors de ce travail, une attention particulière a été accordée à la ningaline B et à ses analogues avec pour objectif de mettre au point une voie d’accès simple et efficace. En effet, si la capacité de la forme hexaméthyléther à reverser la résistance aux anticancéreux par inhibition de la glycoprotéine-P a déjà été rapportée dans la littérature, l’étude d’analogues n’a été que peu exploitée.Dans ce contexte, une voie de synthèse reposant sur une étape clé de double couplage de Suzuki-Miyaura sur un dérivé (pseudo)dihalogéné symétrique a été proposée. Cette étape a fait l’objet d’une étude approfondie en envisageant deux approches. La première approche, basée sur des travaux antérieurs réalisés au laboratoire, a été de type simultané. Ainsi, à la manière d’une réaction multicomposante, tous les réactifs sont introduits dès le départ dans le milieu réactionnel. Cette méthode a montré des résultats intéressants dans le cas où deux dérivés borés électroniquement différents sont employés. En revanche, il a été montré que l’utilisation d’espèces borés électroniquement similaires était peu viable avec l’obtention d’un mélange statistique en produits de dicouplage. Toutefois, la préparation des cibles visées requérant l’utilisation d’aryles borés riches en électrons, une autre approche, séquentielle, a été envisagée. Après un travail d’optimisation sur des substrats simplifiés, avec pour objectif de disposer de conditions efficaces, adaptables, faciles avec des réactifs standards, une méthode de monoarylation de dérivés (pseudo)dihalogénés symétriques a été mise en place. Le champ d’application a ensuite été élargi en incluant les noyaux pyrroles nécessaires à la synthèse de la ningaline B et de ses dérivés. Ces travaux ont permis d’accéder aux molécules ciblées. En effet, une fois, les teraryles préparés, quelques étapes de manipulations fonctionnelles permettront d’avoir rapidement accès à de nombreux analogues. D’autre part, les motifs pouvant être obtenus par ce type de séquence réactionnelle pourraient être facilement dérivatisables afin de générer une bibliothèque d’analogues.