Thèse soutenue

Qu’en est-il du jeu excessif à l’adolescence ? : étude comparée et exploratoire des pratiques du jeu vidéo à l’adolescence et à l’âge adulte

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Auteur / Autrice : Dinat Bourabah
Direction : Serge Tisseron
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 18/12/2013
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Alain Ducousso-Lacaze
Examinateurs / Examinatrices : Serge Tisseron, Alain Ducousso-Lacaze, Jean-Bernard Chapelier, Houari Maïdi, Maria Pereira da Costa, Stéphane Natkin, Michel Wawrzyniak
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Chapelier, Houari Maïdi

Résumé

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Les jeux vidéo entretiennent des liens étroits avec les problématiques pubertaires et la vie psychique des adolescents. Ils répondent à des besoins psychologiques spécifiques du processus pubertaire et permettent d’articuler les émois et les pensées de l’adolescent. En ce sens, les jeux vidéo semblent faire office de contenant utilisé par les adolescents pour transformer leurs états internes et permettent de ressentir en toute sécurité des émotions intenses. Ils mobilisent également une expérience émotionnelle, ils sollicitent l’empathie du joueur, un rapprochement peut se faire entre l’espace du jeu vidéo et ce que D.Winnicott a nommé « l’espace transitionnel », qui se situe entre la réalité externe et réalité interne du joueur, entre le dedans et le dehors. Ainsi, cette thèse interroge la relation qu’entretiennent les joueurs excessifs adolescents avec les jeux vidéo et le type d’interaction qui y est recherchée. A l’aune du modèle théorique de S.Tisseron (2008) distinguant deux types d’interactions sensori-motrice et émotionnelles-narratives à l’œuvre dans le jeu vidéo, cette recherche présente les résultats d’une démarche d’évaluation de 836, dont 582 adolescents et 274 adultes. Les résultats préliminaires attestent que la pratique excessive des jeux vidéo à l’adolescence ne signe en rien une conduite problématique et met en exergue des différences statistiquement significatives entre les pratiques excessives des adolescents et celles des adultes ne relevant pas de la même logique.