Effet des lipides alimentaires sur l’abondance et la fonction des cellules entéroendocrines au cours de l’obésité et du diabète de type 2
Auteur / Autrice : | Thomas Aranias |
Direction : | Patricia Serradas, Alexandra Grosfeld |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie et Physiopathologie |
Date : | Soutenance en 2013 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) est une hormone produite par les cellules L endocrines de l’intestin. La présence de nutriments dans la lumière intestinale déclenche sa sécrétion. Le GLP-1 exerce différents rôles physiologiques sur l’homéostasie énergétique, il a notamment des effets insulinotrope et anorexigène. Au cours de l’obésité, une altération de la sécrétion de GLP-1 est rapportée. Certains sujets obèses présentent également un déséquilibre qualitatif de l’apport en nutriments. L’objectif de ma thèse a été de comprendre comment les lipides alimentaires en excès pouvaient moduler l’abondance et la fonction des cellules L entéroendocrines au cours de l’obésité, chez l’Homme et la souris. Une consommation excessive de lipides chez les sujets obèses, comme un régime hyperlipidique chez la souris, induisent une abondance accrue de cellules L exprimant le GLP-1. Chez la souris, l’abondance accrue des cellules L est due à une augmentation de la différenciation terminale des cellules L, ce qui conduit à une augmentation de la sécrétion de GLP-1 en réponse au glucose. De plus, chez l’Homme, l’obésité morbide provoque une réduction de l’abondance des cellules L avec une perte de la fonction sécrétoire de ces cellules. Il existe donc une plasticité intestinale permettant de moduler l’abondance des cellules L entéroendocrines en réponse aux lipides alimentaires. La capacité de ces cellules à sécréter le GLP-1 semble quant à elle être influencée par la durée et la sévérité des perturbations métaboliques liées à l’obésité.