Thèse soutenue

Étude fonctionnelle des Polynucléaires Neutrophiles chez les patients infectés par le VIH sous traitement antiretroviral efficace : modulation ex vivo par les immunoglobulines intraveineuses

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Auteur / Autrice : Sarah Casulli
Direction : Carole Elbim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Complexité du Vivant
Date : Soutenance en 2013
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Polynucléaires Neutrophiles (PN) constituent un des pivots de l’immunité innée, jouant un rôle majeur dans l’élimination des agents pathogènes. Cependant, stimulés de façon excessive ou inappropriée, ces cellules libèrent des molécules toxiques responsables de lésions tissulaires graves et impliquées dans la physiopathologie de nombreuses maladies inflammatoires aiguës ou chroniques. Nous avons observé, dans une cohorte de patients infectés par le VIH sous traitement anti-rétroviral efficace, une hyper-activation basale des PN qui est d’autant plus importante chez les patients présentant des pathologies inflammatoires chroniques. De plus, cet état d’activation est associé à une activation chronique des lymphocytes T ainsi qu’à une augmentation de la production d’IL-17 et d’IL-22. Ces résultats suggèrent l’implication des PN dans l’installation d’un état pro-inflammatoire chronique chez les patients VIH+ et ce malgré une suppression virale soutenue et un nombre de lymphocytes T CD4+ normal. Dans ce contexte, l’hyper-activation des PN pourrait être contrecarrée par les Immunoglobulines intraveineuse (IgIV), préparations thérapeutiques connues pour réguler les processus inflammatoires. Nous montrons ainsi, in vitro, un effet différentiel des IgIV sur les PN selon la dose utilisée; les IgIV à faibles doses induisent l’activation des PN et prolongent leur survie alors qu’à fortes concentrations, les IgIV inhibent les réponses des PN à des stimuli pro-inflammatoires. Toutefois, aucune modulation de l’activation excessive des PN n’a été observée chez les patients VIH+ après traitement ex vivo par les IgIV à fortes doses. Enfin, l’administration de faibles doses d’IgIV chez des patients atteints de déficit immunitaire commun variable améliore la survie des PN