Figurer, voir et lire l’insaisissable : la peinture manaw maheikdi dat de Bagyi Aung Soe (1923/24–1990)
Auteur / Autrice : | Yin Ker |
Direction : | Osmund Bopearachchi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 10/12/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches sur l’Extrême Orient de Paris-Sorbonne (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Françoise Boussac |
Examinateurs / Examinatrices : Osmund Bopearachchi, Édith Parlier-Renault, T.K. Sabapathy, Janice Stargardt |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Héritier de l’universalisme humaniste de Rabindranath Tagore par sa formation à Śāntiniketan en Inde, le ditpère de l’art moderne birman Bagyi Aung Soe (1923/24–1990) se consacra à figurer les réalités ultimes enfonction des enseignements bouddhiques. Pour ce faire, il mit au point un langage pictural qu’il baptisa lapeinture « manaw maheikdi dat » qui signifie la création artistique par la culture mentale. Ses référencesvisuelles, variant de la physique à l’ésotérisme bouddhique, de la culture populaire à la poésie, comprennent toutce qui fut à sa portée intellectuelle et spirituelle dans la Birmanie socialiste militaire de 1962 à 1988. Soninsistance sur la somme des héritages propres à cet espace-temps, de même que son dépassement descloisonnements conceptuels selon les disciplines, les frontières nationales ou les divisions chronologiques, exigeun récit conçu au regard des significations contextuelles, un récit adapté et affranchi du modèle prétendumentinternational de l’art euraméricain. Afin de proposer un récit sur comment il compta rendre manifestel’insaisissable selon les circonstances propres au contexte de sa vie, nous mettons l’accent sur les conditionsaccueillant la genèse et la diffusion de cette production artistique dite « la plus moderne de l’art moderne » enraison de sa dimension transnationale et transhistorique. À partir d’une sélection parmi plus de quatre milleoeuvres et de centaines de témoignages écrits et oraux recueillis, nous examinons non seulement la fabrication decette peinture qui reste aussi non étudiée en Birmanie qu’inconnue de la scène internationale, mais aussi lesmanières dont nous pouvons la lire et la voir.