Thèse soutenue

Junge Männer : Gerhard Richter, Sigmar Polke et Blinky Palermo, 1961-1977

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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Mognetti
Direction : Serge Lemoine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art contemporain
Date : Soutenance le 28/06/2013
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre André-Chastel (Paris ; 2004-....)
Jury : Président / Présidente : Valérie Da Costa
Examinateurs / Examinatrices : Serge Lemoine, François Robichon, Klaus Bussmann

Résumé

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Gerhard Richter, Sigmar Polke et Blinky Palermo apparaissent aujourd’hui comme des figures majeures de l’histoire de l’art contemporain allemand. Richter est unanimement reconnu pour l’étendue de sa pratique picturale qui, depuis le début des années soixante, explore tous les registres de la figurabilité à travers l’usage de la photographie, brisant les limites traditionnelles du médium et du style. Polke, bien qu’encore trop méconnu en France, bénéficie de nombreuses expositions dans le monde depuis la fin des années soixante. Sa disparition, en 2010, a suscité de la part de la critique un intérêt nouveau. A la monadologie de Polke, incarnée par la trame sérigraphique au crible de laquelle est passée la vie toute entière, répond la géométrie romantique d’un peintre presque totalement ignoré du public français : Blinky Palermo. Disparu prématurément en 1977, sa popularité - notamment en Allemagne et Etats-Unis – ne cesse de croître depuis le milieu des années soixante-dix. Qu’en est-il précisément de ces trois destins qui, dans les couloirs de l’école d’art de Düsseldorf en 1961 et le voisinage d’une figure chamanique - celle de Joseph Beuys – se sont un jour croisés ? Richter, Polke et Palermo ont d’abord été ces « junge Männer » en quête d’éternité qu’en 1982 chantait Alain Bashung dans son album Play Blessures. Le socle de notre recherche coïncide donc avec les questionnements d’une génération marquée par la culpabilité, le besoin de nouveaux horizons, la conscience de la catastrophe et l’ambiguïté du modèle américain. Richter, Polke et Palermo représentent à eux-seuls un pan entier de l’histoire et de l’art allemands.