Thèse soutenue

Recherches de phénoménologie génétique entre le temps et la vie

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Auteur / Autrice : Francesca Dell'Orto
Direction : Jean-François CourtineGianluca Cuozzo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 01/03/2013
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università di Torino (Turin, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris)
Jury : Président / Présidente : Dominique Pradelle
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Courtine, Gianluca Cuozzo, Elio Franzini

Mots clés

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Résumé

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Ce travail prend en examen le rapport, du point de vue phénoménologique, entre les notions de temps et de vie, et leur implications transcendantales. À ce but les recherches exposées ici se présentent comme l’étude, plus thématique que historiographique, et le développement de questions qui s’appuient sur le noyau profond de l’oeuvre husserlienne, bien que pas toujours directement abordées par Husserl lui-même. Notre thèse consiste à reconsidérer le statut du transcendantal depuis l’articulation entre la vie et le temps, c’est-à-dire entre la vie et la mort, en interprétant par cela toute l’évolution de la philosophie occidentale, qui s’est significativement déroulée sous le signe de la mort socratique. Husserl donne l’impression d’osciller entre la nécessité de distinguer la vie, en tant que détermination transcendantale, de la temporalité, relative à la dimension du constitué, et leur assimilation, dans la mesure où il reconnaît à une certain type de temporalité une originarité constituante et absolue. En d’autres mots, la tentative de définir la vie tombe sur la même ambiguïté qui émerge déjà à l’époque des Zeitvorlesungen à propos de la conscience absolue: tout comme le seuil entre temporalité constituante et temporalité constituée devient mince et perméable, de même façon celui entre vie et temporalité s’estompe en ce que Husserl appelle Vor-Zeitigung et pour laquelle «nous n’avons pas de noms». Il en va de la possibilité de penser la vie sans la réduire à une détermination physique ou biologique, en évitant tout naturalisme (ce qui ne signifie pas son complet discrédit), et de faire ressortir la priorité du sens toujours impliquée par la temporalité, sans pour autant la connecter à une détermination psychologiste.