Les formes du temps dans l’œuvre d'Albert Cohen
Auteur / Autrice : | Amenan Gisèle Kouassi |
Direction : | Alain Schaffner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance le 10/06/2013 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris ; ....-2014) |
Jury : | Président / Présidente : Jeanyves Guérin |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Schaffner, Jeanyves Guérin, Marie Dollé, Carole Auroy |
Mots clés
Résumé
Les formes du temps chez Albert Cohen ont montré qu'il existe une interaction entre le temps chronologique romanesque et l'histoire écrite en filigrane l'ensemble des œuvres. Les différentes formes et modes d'expression du temps chez Cohen constituent le socle d'une écriture plurielle en contradiction avec son temps. L’œuvre de Cohen dépasse tous les clivages de la temporalité poétique, romanesque, lyrique, théâtrale, autobiographique, profane et sacrée pour atteindre une dimension universelle d'une construction du temps fondé sur la différence. Le récit a précisément pour rôle de permettre le décryptage du temps par l'homme à travers une expérience intime dont les différentes manifestations les plus fréquentes dans les romans cohéniens sont l'attente, la solitude, l'ennui et la mélancolie. Le moment intime est non seulement illimité mais il reste ouvert à plusieurs horizons ce qui permet d'ailleurs la cohabitation de multiples séquences spatio-temporelles. Avec l'Histoire, le temps admet deux réalités parallèles : une première, terrestre, à partir de laquelle l'homme commence à évaluer le temps chronologique et linéaire ; une seconde, mythique regroupant la première en lui donnant un ancrage dans le temps d'antan que l'écrivain régénère avec l'avènement d'un nouvel Adam.